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Commentaire de « phèdre », acte v, scène dernière (commentaire)

Publié le 07/10/2018

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Cependant, on peut trouver une entorse à la bienséance puisque Phèdre meurt sue scène. De plus, Phèdre se sacrifie par rapport au crime qu'elle a commis, d'où une certaine justice tandis que dans la tragédie que l'on peut qualifier de « normale », les personnages se sacrifient parce qu'ils ne supportent pas de voir l'être aimé mort. Pour finir, Thésée finit son texte en adoptant Aricie, l'aimée de Hippolyte, ce qui est loin d'être tragique.

Nous pouvons donc conclure en disant que Phèdre tente par tous les moyens de se disculper afin de se faire pardonner avec son aveu. Nous trouvons aussi toutes caractéristiques d'un dénouement tragique grâce à la notion de destin inéluctable et la violence de la passion mais nous trouvons néanmoins une certaine justice et une entorse à la bienséance, cette fin n'est donc pas totalement tragique.

« Hippolyte de toute responsabilité, ce qui est encore une preuve d’humanité qui tend à la disculper.

On trouve aussi vers 10 : « la détestable Oenone » et vers 13 : « la perfide », elle blâme Oenone avec des adjectifs péjoratifs et des procédés de substitution, comme cela elle n’a plus aucune responsabilité sur son dos et essaye de se disculper et donc de se faire pardonner.

Enfin vers 9 on peut voir le mot : « flamme » et vers 21 le mot : « brûlantes », ceux-ci appartiennent au champ lexical du feu qui peut ici symboliser l’amour, ce qui indique que même face à la mort elle est éprise de Hippolyte et que seule la mort, vers 24 : « froid inconnu », peut en quelque sorte « refroidir », éteindre cette amour. On peut donc voir dans cette première partie que Phèdre tente par tous les moyens de se disculper grâce à son aveu. On va maintenant passer à la deuxième partie qui s’intéresse à une fin pas totalement tragique. Pour débuter cette deuxième partie, on peut noter vers 1 à 3 le champ lexical de la justice avec : « injuste », « coupable » et « innocence », ce qui peut nous indiquer que la vérité va éclater au grand jour, que la fin est proche et donc que l’on se trouve bel et bien dans le dénouement.

Vers 9, on trouve : « ciel » associé à « funeste » et, vers 26-27 : « et le ciel » est repris par : « et la mort », il s’agit d’un parallélisme mettant en relation les Dieux et la mort, ce qui laisse penser que les Dieux ont eux même choisi la mort de Phèdre, preuve d’un destin inéluctable.

De plus le destin est évoqué vers 17 avec : « destiné ».

On voit aussi vers 6 : « écoutez-moi, Thésée », ainsi Phèdre s’adresse à Thésée en le vouvoyant alors qu’il est son mari, on peut donc croire que dès l’instant où elle avait commencé à parler elle était déjà partie, en train de mourir, son destin était scellé.

En outre, vers 3 : « Ah » et vers 31 : « hélas » sont des interjections utilisées par Thésée et qui traduisent sa passivité, il a subi tout au long de la pièce et continue de subir comme en témoigne le fait qu’il sa fasse couper la parole par Phèdre au début de l’extrait, son destin peut donc lui aussi être considéré comme inéluctable.

On voit après que ses dernières phrases, après un point d’exclamation, sont ponctuées de virgules, le rythme est ainsi saccadé et on peut penser que Thésée commence à abdiquer et donc qu’il continue à subir. Ensuite, tout au long de l’extrait, Hippolyte est louangé, pris en pitié avec vers 7 : « ce fils chaste et respectueux », vers 33 : « ce cher fils » et vers 35 : « les honneurs qu’il a trop mérités », il s’inscrit en héros.

On peut voir en plus que les répliques de Thésée se terminent quelquefois par un point d’exclamation, ce qui montre la violence de ses sentiments, comme le confirme le champ lexical de la violence vers 11 et 34 : « fureur » ou encore vers 15 : « courroux ».

On retrouve ainsi tous les 2. »

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