Devoir de Philosophie

commentaire rapport de brodeck

Publié le 10/10/2016

Extrait du document

Texte 3, Le Rapport de Brodeck, Ph. Claudel L'apologue des Rex Flammae, chapitre XXXI p. 274-276 : « Cette purification, monsieur le Maire ! ... » jusqu'à «... mon sort était scellé ». Au chapitre précédent, Brodeck a lu la lettre que Diodème, son ancien instituteur, lui avait adressée et qui l'a bouleversé. Trois mois après le début de la guerre, les Fratergekeime (p. 261) sont arrivés, avec, à leur tête, Adolf Büller. Ce dernier s'adresse aux habitants dans une harangue flatteuse (registre oratoire) et exalte la notion de « race immaculée » et de territoire à préserver (p. 265). A la suite de ce discours, Aloïs Cathor, un raccommodeur de faïence – dit « Fremder » ( = pourriture ou étranger) - , est sauvagement exécuté pour l'exemple. Pour expliquer son geste, Adolf invite les habitants à la « purification ». Diodème, pétri d'angoisse (il a peur de finir comme Cathor) demande alors à Brodeck « ce qu'il compte faire ». Le chapitre XXXI a pour sujet la peur. Il dévoile comment Brodeck est devenu victime. On a le contenu de la lettre de Diodème qui avait réveillé des souvenirs du camp chez B. (rêves) : après l'exécution de Cathor, Büller, le troisième jour de la présence des Fratergekeime dans le village, a convoqué Orschwir et Diodème dans sa tente : « Alors » (p. 274). Fratergekeime (261) : escouade d'une centaine d'hommes entrés dans le village : ce sont les vainqueurs ; ils sont dirigés par le capitaine Büller. P. 263 : Aloïs Cathor est fait prisonnier car il affirme ne pas détenir d'arme alors qu'on en découvre une (p. 161-63. Pré-requis : L'apologue : texte souvent court, à la fois narratif et argumentatif, à visée moralisatrice (explicite ou non) ; cherche à persuader son destinataire à l'aide d'une histoire plaisante, souvent empreinte de merveilleux (exemple : animaux qui parlent), de différen...

« place face à une idéologie qui rappelle les thèses nazies. I – Büller : la figure du dictateur 1) Une figure non charismatique a) Un portrait qui est un blâme (efféminé, tic, etc.) + prénom avec graphie allemande : les échos de l'histoire (nuit de cristal, épuration éthnique : on emploie ici des synonymes qui sont à peine des masques, de même que les noms du dialecte sont à peine des masque de la langue allemande. b) un discours peu maîtrisé : mise en avant de lui-même : « moi », énumération inutiles au développement : un discours qui n'avance pas. 2) L'anéantissement de l'autre : le loup et les agneaux.

Les mots de Buller sont des coups de fouets (claquent) et il anéantit ses interloculteurs. a) Orschwir se brise physiquement (voir les oppositions dans le 1er paragraphe - hyperboles), il perd aussi la parole : bafouille, n'achève pas ses phrases (typographie). b) Diodème ; son angoisse visible à travers un langage corporel : « suaient à grosses gouttes », « baisser la tête »... → Büller représente ici une force animale, c'est son physique et ses actes (sa cruauté) qui lui valent sa supériorité.

Il représente la force brute, sans tête.

(voir début chapitre 7 : « il y a plus de loups que d'agneaux »). Pour que son argumentation soit efficace, il va se livrer à une histoire, une fable qui devient une véritable mise en abyme de l'histoire racontée par Le Rapport de Brodeck . II – l'apologue 1) Une fable a) La construction de la fable : schéma narratif à visée argumentative. b) L'animal et l'humain (voir p.

59 « Le loup et l'agneau » qui annonçait ce passage) : référence cette fois à des « papillons », ce qui suscite le suspense parce qu'on se demande en quoi ces « fragiles créatures » (275) peuvent donner des leçons pour « l'espèce humaine ». 2) Un récit édifiant (ou didactique) a) une allure scientifique : termes savants : « lépidoptères », « Rex Flammae », « constat », « comportement », « logique », « sein du groupe », « intégrés », etc. b) L'impartialité : présents de vérité générale : « dès lors qu'un prédateur survient », « paraissent se prévenir », « garantissent leur survie ».

le « on » : « on pense qu'il existe chez eux...

», « pourrait-on dire » le rôle généralisant des articles définis : »les Rex Flammae » et indéfinis « un prédateur », « proie ». c) l'inéluctable : une machine en marche : les indications de temps qui se succèdent donnent l'effet d'un engrenage irrépressible : « souvent », « mais dès lors », « un instant plus tôt ». 3) Une morale immorale a) un mal sous couvert de bien (ambivalence du registre épidictique) : conclusion de Büller : « peut-être (…) le comportement de ces animaux manquent de morale, mais qu'est-ce que la morale et à quoi sert-elle ? » : nous pouvons ici faire référence aux fables de La Fontaine : appliquée aux animaux, elles restent plaisantes et inoffensives : « les animaux malades de la peste », « le Loup et l'Agneau » passent la censure mais si elles sont appliquées à l'homme, elles deviennent non éthiques.

Voir aussi apologue des cochons : « l'unique morale qui prévaut, c'est la vie ».

La conclusion prend donc la forme d'une morale dans laquelle l'éthique humaine n'a plus sa place face à une idéologie qui rappelle les thèses nazies.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles