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DELTEIL Joseph : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DELTEIL Joseph (1894-1978). « J’ai le cœur paysan et l'esprit surréaliste : c’est un bon contrepoids », écrit Del-teil dans Alphabet ( 1973). C’est dire combien il est difficile à définir. Il est celui qui, après avoir partagé les premières aventures surréalistes et fait acte de « surréalisme absolu » (Breton, Manifeste de 1924), est exclu dans le Second Manifeste pour vice rédhibitoire : l’auteur de Jeanne d’Arc (1925) et des Poilus (1926) ne trouvait plus grâce aux yeux de Breton. Dans la Delteillerie (1968), l’exclu raconte avec talent les séances de la rue Fontaine : le portrait de Breton en maître d'école surréaliste (« tout en lui, œil, posture, n’est que crocs et griffes ») ne laisse pas d’inquiéter. Entre 1922 et 1929, ce jeune Occitan, né dans l’Aude, avait produit des œuvres assez originales pour enthousiasmer Aragon : ainsi Sur le fleuve Amour (1922), à l’imagination échevelée, qu’il publie grâce à Pierre Mac Orlan; ainsi le texte provocant de Choléra (1923), animé par une fougue peu commune et une sorte d’héroïsme sexuel. De ce texte, dont Delteil affirmait : « Choléra, je l’ai chié », avec cette verdeur de langage qui en fait son « strip-tease moral », on retiendra des phrases qui doivent peut-être leur structure à l’influence de son ami Robert Delaunay : « Je baisai sa robe au point géométrique ».

 

Un paysan

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