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Dissertation

Publié le 18/03/2017

Extrait du document

Depuis l’Antiquité, de nombreux écrivains cherchent à discuter avec leurs lecteurs d’une idée ou d’une thèse, en y prenant parti ou bien au contraire, en la rejetant : c’est l’argumentation. Cela est rendu possible grâce à la mise en place de différentes types d’argumentations qui permettent au texte de jouer un rôle argumentatif. Convaincre, persuader ainsi que délibérer sont ceux que nous avons retenu. Par ailleurs, la place de l’argumentation au sein d’une société, depuis que l’Homme sait écrire, est très importante. En effet, cela a permis, par exemple, à de nombreuses personnes d’éviter une sentence trop élevée lorsque ces derniers étaient accusés de faits qu’ils n’avaient pas commis. C’est le cas de l’affaire concernant Jean Calas, condamné à tort pour avoir, semblerait-il, tué son fils. C’est grâce au Traité sur la tolérance, rédiger par Voltaire, que la mémoire cet homme a été réhabilitée. En outre, dans De l’institution des enfants, Montaigne cherche à convaincre son interlocutrice que le choix du précepteur va conditionner la réussite de son enfant. Les buts de l’argumentation diffèrent donc. Néanmoins, les procédés utilisés semblent être du même ordre d’idée dans ces textes. Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : quels moyens littéraires sont mis en place dans un texte argumentatif ? Dans une première partie, nous nous intéresserons aux moyens qu’emploie le locuteur afin de convaincre le lecteur. Puis, dans une seconde partie, nous analyserons comment l’auteur parvient à persuader son interlocuteur. Enfin, dans une troisième partie, nous nous pencherons sur la manière dont délibère le locuteur en vers son interlocuteur. Dans cette première partie, nous nous demanderons si la décrédibilisation de la thèse opposée à celle qu’a l’auteur permet de convaincre le lecteur. Pour ce faire, nous allons étudier, dans un premier temps, un extrait d’Émile ou de l’éducation de Rousseau écrit en 1762. Puis dans un second temps, nous allons dépeindre un extrait du chapitre XXVI du livre 1 des Essais de Montaigne écrit en 1580. En premier lieu, dans le texte de Rousseau, ce dernier défend au court de son roman l’éducation qu’il aurait donné au héros éponyme. Pour ce faire, le locuteur fait appel à la raison du lecteur : en effet, le nom « raison » est présent six fois dans l’extrait. De plus, il tente d’imposer cette éducation « négative » grâce à des arguments d’autori...

« d’autorités, d’un texte clair et structuré grâce à l’utilisation d’exemples illustrant les enseignements qu’ils défendaient.

Dans cette seconde partie, nous nous interrogerons si le soutient de la thèse du locuteur permet d’appuyer ces propos.

Pour ce faire, nous allons analyser, dans un premier temps, un extrait de Melancholia de Victor Hugo écrit en 1856x.

Puis dans un second temps, nous allons commenter un extrait du chapitre XXVI du Dernier jour d’un condamné du même auteur, écrit en 1829. Tous d’abord, Melancholia est un extrait des Contemplations, ou l’auteur dépeint le travail des enfants en émettant un avis personnel : en effet, un vers tel que « Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! » montre que le locuteur a recoure au discourt polémique et ainsi montre son engagement.

De plus, l’essentiel du poème fait appel aux sentiments du lecteur : « Ou vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? ».

Ici, l’auteur utilise la négation pour caractériser les enfants et interpelle le lecteur grâce à une question rhétorique.

Par ailleurs, l’évocation des sentiments « ne rit » traduit l'absence de ce qui fait le charme de l'enfance, le sourire.

En outre, la dureté du travail que réalisent les enfants accentue le côté persuasif de ce texte : l’auteur emploie une hyperbole et une répétition renforçant le caractère répétitif du travail « Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement ».

Néanmoins, les conditions de travail sont décrites comme « infâmes », ce qui vient émouvoir le lecteur.

Cet extrait fait donc appel aux sentiments du lecteur, plutôt qu’à sa raison.

De plus le locuteur défend directement sa thèse, qu’est l’abolition du travail pour les jeunes enfants.

Par ailleurs, dans le Dernier jour d’un condamné dont on ne connaît ni le nom ni la faute, l’auteur de ce texte évoque les dernières heures de son existence.

Ce texte à pour but de faire abolir la peine de mort.

En premier lieu, ce condamné nous fait partager ses derniers instants en mettant l’accent sur la tristesse causée à sa fille de trois ans, Marie.

Nous partageons en tant que lecteur le désespoir d’un condamné à mort enfermé en prison.

La présence de la petite fille du condamné renforce l’aspect affectif du texte.

Le lecteur est d’autant plus sensibilisé, « ton père qui t’aimait tant ».

En second lieu, les nombreuses marques de subjectivité « je serai », « me tuer », « je vais mourir » accentuent cette impression de fait vécu avec une suggestion de l’horreur poussée.

Cela permet une certaine généralisation concernant la question de la peine de mort.

Cet extrait fait appel aux sentiments du lecteur.

Il est rendu encore plus touchant grâce aux interjections « O », « oh ».

L’auteur de ces deux textes tente donc de nous persuader plutôt que de nous convaincre puisqu’il fait plus appel à notre cœur qu’à notre raison.

Cela est rendu possible grâce à l’emploie de sentiments, de questionnement adressés au lecteur ainsi qu’à l’accentuation, voir l’exagération des sentiments. Dans cette dernière partie, nous nous questionnerons si la concession de la thèse adverse permet d’appuyer les propos de l’auteur.

Pour ce faire, nous allons dépeindre dans un premier temps, un extrait de la scène 4 de lacte1 du Cid de Pierre Corneille écrit en 1558.

Puis dans un second temps, nous allons analyser un extrait de la scène 4, acte 4 de la pièce de théâtre Bérénice de Jean Racine écrit en 1670. Dans un premier temps, nous dépeindrons le monologue de Don Rodrigue.

Ce monologue exprime l’hésitation qu’a Don Rodrigue : il doit choisir entre sauver l’honneur de son père, Don Diègue ou continuer sa relation amoureuse avec Chimène.

En effet, le père de Chimène, Don Gormas a provoqué en duel Don Diègue.

Le fils de Don Diègue se voit face à un dilemme et doit argumenter afin de trouver une solution à ce problème.

Pour ce faire, Don Diègue se pose des questions : « Faut-il laisser un affront impuni ? », « Faut-il punir le père de Chimène ? », ce qui marque l’hésitation de ce personnage.

De plus, Rodrigue éprouve de la souffrance ainsi que de la stupeur lorsqu’il doit faire ce choix : « Misérable vengeur », « malheureux objet », « Percé » ainsi que la métaphore de la blessure mortelle : « Percé jusqu’au fond du cœur ».

A la fin des trois dernières strophes, le locuteur se résout à vengé son père plutôt qu’à conserver son amour : tous d’abord, il pense à se suicider : « Il vaut mieux. »

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