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Dissertation sur citation de Barthes

Publié le 23/11/2017

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LITTERATURE 1ère DISSERTATION Sujet : \"La Littérature avec un grand \"L\" a été pendant très longtemps une véritable institution. Je crois que cet aspect institutionnel de la littérature est en train, sinon de disparaitre, tout au moins de se modifier profondément. La preuve en est qu'il n'y a plus actuellement ce qu'on appelait \"de grands écrivains\"\". : Barthes, 17 fév 1975, dans l'émission Radioscopie, questions par Jacques Chancel INTRO : Accroche : Au tout début du XXème siècle, lorsqu’ont été créés les premiers prix littéraires, la volonté était de valoriser la qualité, voire l’excellence littéraire, la reconnaissance d’un écrivain. Aujourd’hui le système des prix est très ambivalent, il est à la fois un dispositif de considération, de désignation de la valeur littéraire, lié à un imaginaire collectif. Pourtant ce dispositif est doublement paradoxe, à la fois lié à des logiques littéraires et les logiques marchandes et, avec la multiplication des prix, il y a un détournement des prix qui s’opère ou l’auteur devient un alibi de quelque chose qui lui échappe. Ainsi ce dispositif contemporain de logique culturelle et littéraire doublé d’un logique marchande peut identifier sous une certaine forme l’idée d’ une transformation de la chose littéraire qu’affirmait déjà Roland Barthes le 17 Février 1975 dans l’émission Radioscopie de Jacques Chancel : « La Littéraire avec un grand « L » a été pendant très longtemps une véritable institution. Je crois que cet aspect institutionnel de la littérature est un train de disparaître, tout au moins de se modifier profondément. La preuve en est qu’il n’y a plus actuellement ce qu’on appelait « de grands écrivains » ». En effet, la France est une « nation littéraire », elle est le pays ou l’on n’en finit pas de célébrer la fin d’un âge d’or. La Littérature avec une majuscule aurait autrefois atteint son consensus. Après quoi, il n’y aurait plus qu’à déplorer sa disparition ou à continuer tant bien que mal sur la lancée de cet héritage. Elle est le pays de la conception absolutiste ou de nombreux génies règnent encore un peu dans les bibliothèques, le patrimoine et la culture française. Elle est la nation littéraire pourvue d’un capital symbolique ancien ou l’omniprésence de l’opinion sur le goût influence certains lecteurs et non-lecteurs sur les réputations des œuvres. Mais alors Barthes, était-il un visionnaire ? Ou alors, cette idéalisation d’un passé glorieux et ce défaitisme du présent à l’oeuvre dans la pensée de Barthes mais également dans de nombreuses mentalités à notre époque, est une vision défaitiste et erroné. Qu’est-ce « la Littéraire avec un grand « L » » et comment évolue-elle ? Est-elle réellement en train de disparaître avec ses « grands écrivains » ou se modifie-elle pour une nouvelle postérité ? Nous nous demanderons donc si nous pouvons parler de crise littéraire ou de renaissance de celle-ci? Nous argumenterons tout d’abord le parti-pris de Barthes en établissant le possible constat que cette Littérature est menacée, et par différentes forces ; puis nous prendrons de la distance avec cette vision pessimiste en définissant ce qu’est cette « Littérature », ce qu’elle comprend, et ce à quoi elle renvoie en tentant de nuancer et de comprendre la conception du critique littéraire ; et enfin, nous émettrons un jugement nuancé en affirmant que la modification profonde exprimé par le sémiologue français n’est peut être qu’un moyen de survie et d’enrichissement de la Littérature. I. La fin d’une époque ? La lecture et la littérature subissent un certain déclin structurel et irréversible. Le temps ou nos sociétés étaient basées sur le livre (en simplifiant du XVème siècle avec l’invention de l’imprimerie jusqu’au XXème siècle avec le livre de poche) est en quelque sorte révolu. Le livre et la lecture n’attirent plus autant qu’auparavant. Songeons que des personnes ne lisent jamais (1 Français sur 3 en moyenne) et que le nombre de lecteurs réguliers ne cesse de diminuer. Fréquemment, un article de presse est publié pour faire état de la diminution du nombre de lecteurs et du temp...

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« livre comme best-seller dès qu’il se vend à plus de dix mille exemplaires.

C’est ainsi ce qu’atteste l’écrivain américain Philip Roth dans une interview avec le monde en 2013 : « Je peux vous prédire que dans trente ans, sinon avant, il y aura en Amérique autant de lecteurs de vraie littérature qu’il y a aujourd’hui de lecteurs de poésie en latin.

Il prévoit ainsi, à l’image de Barthes, une mort future de la littérature en l’identifiant à la disparition de la poésie en latin (qui a bien disparu de nos champs de vision et d’étude contemporaine).

• En effet, ces mutations technologiques sont de véritables menaces pour la littérature et peuvent entrainer, comme l’exprimait déjà Barthes, une modification profonde et même une disparition de la littérature.

Le constat des technologies présentes à l’oeuvre dans nos sociétés est profond ; nous ne pouvons reculer devant ce phénomène ou même tenter de le supprimer.

D’abord, il y avait le journal et la radio, puis le cinéma et la télévision, bientôt suivies par l’ordinateur et Internet ; aujourd’hui, la télévision et le cinéma peuvent tenir dans nos poches, sont disponibles à chaque instant et dans les lieux du monde ; nous pouvons accéder aux médias différents aussi bien sur notre portable que sur l’écran d’un ordinateur.

L’idée d’un bibliothèque mobile, d’un librairie mobile, est devenue réalité.

Aurions-nous besoin du livre en papier dans l’avenir ? Sans doute peut-on être de l’avis de Dominique Viart quand elle écrit dans Fins de la littérature : «Peu importe en effet que je lise A la recherche du temps perdu dans la Pléiade ou en livre de poche, sur les paperoles de Marcel Proust ou sur un Ebook.

Le texte est lui-même immatériel ».

En tout cas, il faut constater que les effets de ces mutations technologiques sont ne train de changer notre conception de ce qu’est un texte.

Il est clair que l’importance des histoires parlant de notre existence, de notre monde, de notre réalité, n’est pas seulement accordée et limitée à la littérature, ce qui, par extension, influence les études littéraires.

Pourquoi faire étudier ce que dit un livre sur notre existence et non pas ce que dit le récit dans un blog à propos de la même chose ? • Mais cette « vraie littérature » de Phillip Roth, qui peut alors correspondre à « la Littérature avec un grand L » » de Barthes, idéalisant un passé glorieux bientôt oublié ; est-elle réellement le consensus littéraire qu’on ne pourra plus jamais atteindre.

On pourrait se poser la question : Qui lit encore de nos jours des auteurs classiques (Hugo, Proust, Stendhal) ? De fait, la langue employée dans les livres de « vraie littérature » (contemporaine et ancienne) est souvent complexe, belle et riche, mais il faut également disposer d’un bagage culturel important pour se lancer dans la lecture d’un de ces ouvrage.

Alors il n’y aurait que quelques érudits, des étudiants (pour la plupart contraints et forcés) et des passionnés qui entreprendrais ces lectures, mais combien sont-ils ? Et lisent-ils beaucoup ? Combien d’heures par jour ? Mais plus particulièrement, était-ce mieux avant ? Cela est à débattre car certes, auparavant les gens lisaient plus, indéniablement.

La lecture était une distraction qui n’avait pas de concurrente.

Cependant, les lecteurs des grands auteurs n’étaitent pas sensiblement plus nombreux hier qu’aujourd’hui.

A différentes époques, la « vrai littérature » s’adressent finalement aux passionnés, aux curieux et aux personnes ayant un niveau éducatif élevé, ce qui finalement, correspond à peu de personnes.

Ainsi, Ces siècles passés, cette « véritable institution » qui n’existe plus désormais selon Barthes est-elle réellement à idéaliser ? TRANSITION (entre le II et le III) : Il s’agit de se demander si dans le siècle ou règnent le profit et la rentabilité, dans un siècle ou l’on court sans cesse après le temps, dans le siècle ou il y a soit disant une destruction inexorable du lien social , à l’époque d’internet et des réseaux sociaux ; est ce que la littérature a-t-elle encore un sens ? Le XXème siècle n’a-t-il pas, au fond, cloisonné la Littérature au rôle de divertissement ? L’esprit de la Littérature, son sens, n’ont-ils pas été abaissés à des valeurs purement, ou presque, et simplement marchandes, ou alors sacrifier a une certaine démocratisation qui ne se révèle souvent être que pure vulgarisation abaissant le sujet plutôt que d’élever le lecteur, le citoyen, l’Homme ? Ainsi, les lecteurs de toute époques sont à remettre en question car il ne peuvent constituer un indice comparatif de qualité entre les époque.

Cet âge d’or de la Littérature ne serait-ce qu’un mythe ou plus précisément, une conception individuelle de la « bonne littérature » II.

De quelle « Littérature » parle-t-on ?. »

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