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Étudiez la place et le rôle de la nature.

Publié le 05/08/2014

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Étudiez la place et le rôle de la nature.

La nature n'est pas seulement une toile de fond constamment dépeinte, elle passe souvent au premier plan pour participer à l'action : la montagne offre ainsi ses prin¬cipales caractéristiques pour intervenir sur les hommes, leurs caractères et leurs actions (voir aussi la question 15 sur le style, pour les descriptions).

 

I. La végétation

La forêt hostile 

La forêt est évoquée à l'occasion de la battue au loup qui conduit les villageois vers le val de Chalamont, où ils tentent d'encercler le loup. En effet Chalamont est un bois touffu et obscur, qui se termine par des taillis devant un espace à découvert au pied d'une falaise à pic. La densité de la forêt, le froid et l'obscurité qui y règnent du fait de la saison d'hiver et du crépuscule, rendent l'endroit particulièrement effrayant.

(Un roi sans divertissement (1947) de Jean Giono.)

« 172 Les autres saisons Elles apparaissent en contrepoint à l'hiver en faisant renaître les couleurs et la vie.

Le printemps fait resurgir les paysages : « Un beau ciel couleur de gentiane, de jour en jour plus propre, de jour en jour plus lisse, englobant de plus en plus des vil­ lages, des pentes de montagnes, des enchevêtrements de crêtes et de cimes.

» (p.

30) L'été anime la montagne par ses orages violents dont le tonnerre et les éclairs font courir un risque stimulant comme l'a compris M.V.

(pp.

33-34), et il réveille tous les sens endormis par l'hiver comme le jour de la fête à Saint-Baudille, le 6 août (pp.

194- 195).

Quant à l'automne, c'est la saison où la végétation se livre à une débauche de couleurs, dans une fête générale; mais la couleur rouge qui domine évoque le sang et annonce la cruauté que permettra l'ennui de l'hiver (p.

37).

Ill.

La montagne Le relief montagneux, où se situent le village et les lieux significatifs du roman, est exploité dans deux directions : sa hauteur et sa largeur, les deux étant présentées comme infinies.

La hauteur Après la description du hêtre, c'est le village de Chichiliane qui ouvre le roman.

Situé « au fond d'un vallon haut », il est caractérisé par son isolement.

Du côté de Chichiliane, on découvre un paysage chaotique de roches, de sapins et« d'immenses trappes d'eau sombre».

On retrouve le même type de paysage antédiluvien au col La Croix, où toutes sortes de roches s'accumulent pour composer un lieu effrayant, bru­ tal, d'avant la création du monde : « Paysage minéral, parfaitement tellurique : gneiss, porphyre, grès, serpentine, schistes pourris.

Horizons entièrement fermés de roches acérées [ ...

].

» (p.

35) Les lieux sont en accord avec l'action qui s'y déroule : la cruauté de M.V.

trouve un écho -ou une origine -dans le paysage où il vit.

Les terrasses du château de Saint-Baudille constituent elles aussi un lieu élevé, mais tout autrement car, créées par la main de l'homme, elles symbolisent la civilisa­ tion raffinée et donnent accès à un paysage immense.

L'étendue La poursuite de M.V.

par Frédéric II lui fait parcourir quatre lieues d'un terrain accidenté et enneigé, masqué souvent par le brouillard, dans la solitude et le silence total : prés, forêts, pâturages, en montant, puis en descendant, bois et taillis, torrents, sentiers plusieurs fois jusqu'au village de Chichiliane.

Malgré la fatigue du parcours et le risque de cette traque, Frédéric II ressent une impression de bonheur et de liberté.

Mais il prend aussi conscience de l'immensité de cet espace,« où il fallait avoir des qualités aventurières », il devient alors, comme Christophe Colomb, découvreur de vastes étendues vierges : «La géographie d'un nouveau monde.» (p.

68) Le déplacement du colporteur au parapluie rouge, décrit par les vieillards, per­ met de mesurer également l'immensité de l'espace à parcourir : sept à huit jours de trajet, toujours en montant, pour rejoindre le village (p.

147).. »

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