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FABRE D'OLIVET Antoine : sa vie et son oeuvre

Publié le 05/12/2018

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FABRE D'OLIVET Antoine (1767-1825). Poète, dramaturge, traducteur de Byron, théosophe passionné, orientaliste érudit, musicien et, à l’occasion, guérisseur, Fabre d’Olivet, tiré aujourd’hui de l’ombre où Nerval sut le découvrir (les Illuminés), se révèle d’une activité titanesque.
 
Il naît à Ganges (Hérault), dans une famille protestante. Après avoir timidement salué ses premières œuvres dramatiques (le Génie de la nation, le 14 Juillet 1789, 1790), la Révolution prise moins ses autres tentatives (le Sage de l'Indostan, 1796). D’abord fervent patriote, Fabre d’Olivet devient franchement hostile au nouveau régime, qui a ruiné sa famille, et qui lui apparaît comme « le règne du mal ». Occitan plein d’une « fièvre poétique » ardente et exclusive, il peaufine son Troubadour (publié sous sa forme définitive en 1803), qui fera de lui un précurseur des félibres. Sa collaboration à des journaux souvent à contre-courant de l’actualité politique (Invisible, 1797; 

« Le/Ires à Sophie sur l'histoire (1801), roman où se mani­ feste une vive curiosité pour la cosmogonie et la mytho­ logie, annoncent chez lui des préoccupations nouvelles, qui lui inspirent les ambitieux projets qu'il a désormais à cœur de réaliser : ainsi prendront forme la Langue hébraïque restiwée ( 1817) et son Histoire philosophique du genre humain ( 1824), entreprises marquées par la fascination qu'exerce sur lui Je mythe des origines, témoignant d'une crise spirituelle assez profonde pour mettre son «érudition prodigieuse au service d'une ima­ gination déréglée » (Léon Cellier) et volontiers mysti­ ficatrice.

Favorisée par sa retraite, la légende s'empare de Fabre d'Olivet, lui prêtant plusieurs guérisons quasi miracu­ leuses de sourds-muets, voire la fondation d'une secte théosophique, avant que l'apoplexie ne l'emporte.

Mes souvenirs, autobiographie d'un styliste sobre et classique, démontre à chaque page l'effervescence mys­ tique dans laquelle réside la vraie nature du personnage : « La Providence est une Loi vivante, universelle et divine, au moyen de laquelle toutes les choses passent de puissance en acte et, de ce qu'elles sont, deviennent ce qu'elles doivent être».

Admirateur de Delisle de Sales, Fabre d'Olivet se fait l'écho des inquiétudes et frustrations idéologiques auxquelles le Lumières n'ont pas apporté d'apaisement, et qui se sont réfugiées dans l'illuminisme, l'irrationnel; dans cette région des nuits imaginaires où la quête spirituelle du poète romantique retrouvera biemôt les chemins ouverts par la théosophie.

BIBLIOGRAPHIE On trouvera en rééd iti o n moderne les textes suivants : les Vers dorés de Py•hagore.

Lausann_e.

La Proue.

1971: la Langue hébrai'que restiwée.

Lausan ne .

L'Age d'h o m me.

1975: la Mt}Si· que expliquée comme science et comme art.

Lausanne, L ·Age d'homme.

v.

1974: Mes souvenirs.

Nice .

Boumcndil, 1977; Histoire philosophique du genre humain.

Lausanne, L'Âge d'homme, v.

1974: Carn de Byron traduit et réfuté, Genève, S latk ine, 1981.

Sur la vie et l'œuvre de J'écrivain, la thèse de Léon Cellier, Fabre d'Oliver, contribution à l'étude des aspects religieux du romantisme, offre une matière très amplement suffisante (Paris.

Ni7.et.

1953).

(Voir aussi ILLUMINISME ET LI1TÊRATURE).

D.

GIOVACCH!NI. »

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