FERNANDEZ Pierre

« sont autant de forme derrière lesquelles peut se dissimuler l’argumentation.

Dans les Lettres Persanes , Montesquieu manie parfaitement cette dissimulation en faisant passer son œuvre polémique complète par le biais d’une multitude de lettres, contournant ainsi le pouvoir en place.

De même pour Jean de la Fontaine qui utilise le même procédé aux travers des fables, en matérialisant les Hommes de sa société par des protagonistes sous forme animalière.

Ainsi on constate que le biais des textes littéraires permet à l’argumentation d’être plus attractive ou bien de se dissimiler plus ou moins.

De plus cette façon de faire permet à l’auteur d’introduire des émotions mêlées au récit et ainsi entrer dans une logique de persuasion.

En effet ce mélange possède des vertus que l’argumentation ne comble pas à elle seule, notamment en s’appuyant sur le registre émotif, mais aussi en y donnant un sens plus profond dans lequel les lecteurs pourront s’identifier à la lecture. Sous forme plus nuancé, la littérature permet une diffusion de la pensée plus ou moins rapide selon les époques, notamment au XIX ème siècle où le roman a atteint ses sommets et a permis à des auteurs comme Emile Zola avec Germinal , de dénoncer sous cette forme.

On voit ainsi que de multiples raisons sont associés au succès de l’argumentation dans les textes littéraires, notamment grâce aux multiples biens faits qu’ils procurent.

Compte tenu de la problématique, on ne peut passer outre un point de vue plus cinglant et personnel de celle-ci.

Si l’on regroupe les connaissances acquises, on peut considérer assez largement que l’argumentation a grandement participé au développement des styles littéraires dans leur globalité, mais a aussi posé les bases des échanges et de la structuration des idées.

Elle a de plus été mise à contribution autours de multiples domaines, tel que l’apprentissage, des sciences notamment, ainsi que la politique et les mœurs.

Les opportunités offertes ont rapidement été repérer par les Hommes à la recherche de pouvoir ou simplement de capacités, bien que l’un induit indubitablement l’autre.

A mes yeux l’argumentation est une réelle plaque tournante des interactions, sans elle la pensée est désordonné et peut parfois se perdre.

Avec les règles et conseils mis en place par Aristote, Socrate, Platon, Boèce, Voltaire ou encore Montesquieu qui ont longuement réfléchi à la question, des cadres permettent à nos idées d’être transmisses de manière fluide et convaincante ou persuasive.

Les auteurs en ont rapidement fait leur fer de lance, au service de leurs idées et leurs œuvres, le classicisme et le romantisme en ont d’ailleurs été fortement imprégné.

Malgré l’image polémique que cette forme peut parfois refléter, l’argumentation peut-être dosée de manière subtile pour transmettre sans pour autant heurter l’opinion publique ou les institutions.

Dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, le principal objectif de l’auteur est d’évoquer une histoire d’amour complexe entre hommes et femmes de classes sociales différentes, cependant la persuasion vient au détour de ce texte faire son œuvre. Dans une globalité plus ou moins certaine, l’argumentation occupe vraisemblablement une place indispensable du patrimoine littéraire s’étendant de des prémisses des civilisations jusqu’à l’heure à actuelle.

Cette prise de position qu’est l’argumentation, a octroyé à la littérature des pouvoirs d’adhésion et de diffusion encore inconnu des romans, lettres etc.

Cette réflexion a ainsi permis de constater l’étendue des domaines, des œuvres et des auteurs attiré par ce schéma de combat des idées.. »