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HELLENS (Frédéric Van Ermengem, dit Franz)

Publié le 19/01/2019

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Premier livre essentiel de son œuvre, Mélusine (1920), dont on a dit, peut-être un peu vite, qu'il annonçait l'écriture surréaliste, fait du rêve la base d'un récit où la fluidité relative se joue de toutes les contraintes habituelles au genre romanesque. Œil-de-Dieu (1925), roman parodique, se veut au roman policier ce qu'était Don Quichotte au roman de chevalerie. Mais c'est avec les récits qui prennent racine dans l'autobiographie pour en produire une recomposition tantôt poétique, tantôt onirique, qu'Hel-lens trouve sa note la plus originale. D'En écoutant le bruit de mes talons (1920) aux Mémoires d'Elseneur (1954), en passant par la trilogie le Naïf (1926), les Filles du désir (1930) et Frédéric (1935), puis par Naître et Mourir (1948) et l'Homme de soixante ans (1951), s'explorent et s'approfondissent les multiples strates d'un univers marqué par l'impossible et nécessaire conciliation de la part divine et de la part démoniaque qui coexistent, selon Hellens, dans chaque individu. Ce thème essentiel structure aussi le roman Moreldieu (1946), histoire « réinventée » du poète Paul Méral et réflexion passionnée sur la volonté de puissance. Essayiste, Hellens scrute la Poétique des éléments et des mythes (1966), médite sur la mémoire et l'art et commente longuement son itinéraire voué au rêve et à la littérature {Documents secrets, 1958).

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