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Images, rythmes et versification - Les Fables de La Fontaine

Publié le 12/09/2019

Extrait du document

fontaine

Le quatrain est la forme préférée du fabuliste pour tirer la morale d'un écrit. Par exemple :

 

Le trépas vient tout guérir ;

 

Mais ne bougeons d'où nous sommes,

 

Plutôt souffrir que mourir,

 

C'est la devise des hommes.

 

(La Mort et le Bûcheron, I, 16.)

 

En fait La Fontaine recourt à toutes les combinaisons possibles. Ce peut être un quintil, strophe de cinq vers1, ou un sixain2. Ce n'est donc pas seulement chaque vers qui fait l'objet de toute son attention, mais aussi leur succession. C'est pourquoi, pour être pleinement appréciées, les fables doivent se lire et se relire avec un soin particulier.

 

LES IMAGES

 

La poésie exploitant toutes les ressources du langage, les images (comparaisons et métaphores) abondent dans les Fables.

 

Les comparaisons

 

Les comparaisons sont concrètes et frappantes. Tantôt elles introduisent une analogie entre les hommes et les animaux :

 

C'était un chat vivant comme un dévot ermite.

 

(Le Chat, la Belette et lepetit Lapin, VII, 15.)

 

Ô que de grands Seigneurs, au Léopard semblables,

 

N'ont que l'habit pour tous talents !

 

(Le Singe et le Léopard, K, 3.)

 

Tantôt une comparaison conditionnels suggère l'intensité d'une action ou précise une attitude avec une pointe comique :

fontaine

« développement philosophique sur la Providence, sur la Natur e ou sur la Mor t : Jupiter dit un jour : Qye tout ce qui respire S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur.

(La Besace, I, 1) ; tantôt au décasyllabe (vers de dix syllabes), qui longtemps a été le vers traditionnel du conte : Dans ce récit je prétends faire voir D'un certain sot la remontrance vaine ...

(L'En fant et le Maître d'école, I, 19) ; tantôt à l'octosyllabe (vers de huit pieds) : La Mort ne surpren d point le sage.

(La Mort et le Mourant, VIII, 1.) Les vers imparis yllabiques1 sont également fréquents.

La première moitié de Tircis et Amarante (VIII, 13) est rédigée en vers de sept syllabes.

Plus rarement, le fabul iste utilise le vers de trois syllabe s ; il le fait pour sépar er, par exemple, l'action du reste de la fable ; ainsi dans ce début célèbre de La Cigale et de la fourmi (1, 1) : La Cigale, ayant chanté, To ut l'été, Se trouva fort dépourvue.

Dans Les Animaux malades de la peste (VIl, 1), le Lion a « quel­ quefois , mangé Le Berger.

La brièveté du vers souligne la volonté du lion d'atténuer sa res­ ponsabilité.

Les vers de deux syllabes créent un effet d'opposition ou de désa­ gréable surprise.

Dans La Montagne qui accouche (V, 1 0), le fabul iste s'en prend aux fanfarons et à ceux qui promettent beaucoup : 1.

Les vers imparisyllabiques sont des vers qui comportent un nombre impair de syllabes.. »

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