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Joachim Du Bellay, Les Regrets, « Maintenant je pardonne à la douce fureur ».

Publié le 10/01/2020

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Joachim Du Bellay, Les Regrets, « Maintenant je pardonne à la douce fureur ».

Maintenant je pardonne à la douce fureur

Qui m'a fait consumer le meilleur de mon âge,

Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrage

Que le vain passe-temps d'une si longue erreur.

Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur,

Puisque seul il endort le souci qui m'outrage,

Et puisque seul il fait qu'au milieu de l'orage,

Ainsi qu'auparavant, je ne tremble de peur.

Si les vers ont été l'abus de ma jeunesse,

Les vers seront aussi l'appui de ma vieillesse,

S'ils furent ma folie, ils seront ma raison,

S'ils furent ma blessure, ils seront mon Achille,

S'ils furent mon venin, le scorpion utile

Qui sera de mon mal la seule guérison.

 (commentaire composé de français)

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« « Douce fureur » : oxymore > « fureur » a une connotation de violence. « Maintenant » : sous-entend qu’avant, il ne réagissait pas de la même manière. « Pardonne » > idée de faute qui est sous-entendue.

Aspect négatif.

Cf.

« si longue erreur ».

« Erreur » est d’ailleurs à la rime avec « Fureur ». • Vanité de cette « fureur ».

Cf.

« Sans tirer autre fruit » ; « vain passe-temps »… Cf.

« consumer le meilleur de mon âge » > « consumer » > il ne reste rien après… Gâchis.

Cf. « meilleur ». • « mon ingrat ouvrage » : du Bellay ne précise pas de quel travail il s’agit (le lecteur peut se dire qu’il s’agit de l’écriture).

Adjectif antéposé.

Connotation péjorative. B- Un tâche qui soulage • Le 2 equatrain commence de la même manière que le premier.

Parallélisme. On retrouve une oxymore.

Cf.

« ce plaisant labeur ».

« Ce » : démonstratif, désigne probablement « mon ingrat ouvrage ». « Labeur » > connotation négative, sous entend la pénibilité de la tâche. On retrouve le verbe « pardonner ». « Maintenant » VS « Ainsi qu'auparavant ». • « Puisque » ; « Et puisque » => connecteurs logiques.

Argumentation du poète, explique les raisons du paradoxe « je pardonne à ce plaisant labeur ». • Utilité du travail > qui est mis en relief par « seul » > exclusivité. - « il endort le souci qui m'outrage » > valeur apaisante. - « au milieu de l'orage » > situation compliquée, difficile qu’il apaise « je ne tremble de peur ». II- Du Bellay et la poésie A- Poésie avant et après • Dans les tercets, le mot « vers » est répété deux fois, et cela dès le 1 evers du 1 etercet => cela confirme l’hypothèse de lecture. - « Ouvrage » et « labeur » revoyaient bien à la poésie. • Montrez que les tercets sont construits avec des « Si » à valeur d’hypothèse + opposition avant / après. Opposition entre les verbes au passé « ont été » ; « furent » répété 3 fois et les verbes au futur « sera » ; « seront » répété 3 fois. B- Poésie, ouvrage dur mais salvateur. • Opposition nette entre les « effets » et les « apports » de la poésie. Cf.

le champ lexical de la pénibilité, de la souffrance.

Ex : « ma blessure » ; « ma folie » ; « mon venin » ; « mon mal » > aspect nocif sur le poète…. »

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