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Le journal le Gil Blas

Publié le 13/12/2018

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GIL BLAS (le) (1879-1914). Le journal le Gil Blas est fondé, en 1879, par Auguste Dumont, ancien associé de Villemessant au Figaro du second Empire et de Magnier à l’Événement d’après 1871. Il est, lorsque la République, enfin assise, va pouvoir (1881) proclamer la liberté de la presse, un journal typiquement parisien, « blagueur », boulevardier, avec un côté mondain où il verse trop volontiers. S’il se voulut d’abord « littéraire », il ne résista pas à l’attraction du « potin », même grivois. Le succès qu’il obtient est donc ambigu; le journal reste littéraire par tout ce qu’il a publié de « contes » et de nouvelles (de Maupassant surtout); mais il se fait lire encore plus par ses « nouvelles à la main » (il reprend la

 

vieille rubrique du xixe siècle), par ses échos (du « Diable boiteux » et autres), tous très « parisiens ». Son parisianisme et sa « gauloiserie » sont cocardiers, factices, affectés. Ils préparent cette « Belle Epoque » dont le Gil Blas, par la suite, sera l’expression parfaite. Les échos très parisiens n’empêchent nullement les « déclamations sur la décadence des mœurs, sur l’abaissement des caractères, l’affaiblissement du patriotisme et l’anémie de l’honneur français » (Bel Ami, I, 8).

 

Vendu 15 centimes, il atteint, dès 1880, un tirage de vingt-huit mille exemplaires. Ses promoteurs sont, avec Auguste Dumont, Catulle Mendès et Armand Silvestre. Quelques poursuites, presque provoquées, aideront au succès. Les bonnes signatures ne manquent pas : Catulle Mendès, déjà nommé, Rochefort, Villiers de L’Isle-Adam, Barbey d’Aurevilly, Léon Cladel, Maupassant. Ces auteurs donnent des chroniques ou des feuilletons. Les chroniques, signées Maupassant (ou Maufrigneuse), Paul Arène, Émile Bergerat, Clovis Hugues, René Mai-zeroy, Jean Richepin — ou de pseudonymes : Colom-bine, Pompon, Santillane (qui cachent ces mêmes écrivains et quelques autres) —, 

« Olleodorff; en 1911, il est racheté par des banquiers, les frères Merzbach; il disparaît en 1914.

Le Gif Bias aura vécu près de trente-cinq ans.

On peut admettre que Bel-Ami de Maup ass an t - qui parut en feuilleton dans le journal même ...

- en fournit une évo­ cation romancée; le BARON DE V AUX (pseudonyme de Vauquelin), qui signa souvent dans le Gil Blas les arti­ c le s sur le sport, a sans nul doute servi de modèle pour le personnage de Bel-Ami.. »

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