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kenza roi s amuse

Publié le 09/03/2017

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Le personnage du roman Histoire du personnage de roman Dans l'Antiquité : un être parfait Dans l'Antiquité, le roman n'existe pas. Cependant, les récits mettent en œuvre des personnages. Le récit, qu'il soit indirect dans l'épopée ou direct dans la tragédie, met en œuvre la représentation d'actions. Celles-ci sont réalisées par des personnages. On s'intéresse peu à leur identité ou à leur personnalité. Seule compte l'action.Les récits sont en lien avec le culte des dieux. Ils mettent donc souvent en œuvre des êtres parfaits, souvent des demi-dieux ou des héros. Dans l'Odyssée, Homère raconte les aventures d'Ulysse, héros de la guerre de Troie, qui erre sur les mers, dans l'espoir d'un retour vers son pays. Ce personnage est un fin stratège et un homme moralement exemplaire. Au Moyen Âge : un héros qui agit Au Moyen Âge apparaît le roman de chevalerie. Mais ce roman ne correspond pas encore à la définition du roman moderne. Le récit s'organise autour d'événements illustres, souvent guerriers, qu'ils soient réels ou fictifs. Lancelot ou le Chevalier à la Charrette de Chrétien de Troyes raconte les aventures du chevalier Lancelot. Ses aventures se déroulent dans l'univers imaginaire du royaume de Logres. Le récit s'intéresse essentiellement aux faits d'armes du chevalier. Celui-ci montre parfois des signes de faiblesse, mais ce héros recherche toujours la perfection.Le personnage est donc un être codifié. Il remplit des caractéristiques prédéterminées et figées. Le personnage de Gauvain, exemple parfait de l'idéal chevaleresque, est présent dans de nombreux romans de Chrétien de Troyes. Il est présenté comme le plus grand chevalier au monde. Il allie force et dextérité dans son art et il est également un homme courtois envers les femmes et secourable envers les plus faibles, comme les pauvres, les veuves et les orphelins. Du XVIe au XVIIIe siècle : une identité et un parcours Le roman moderne apparaît au XVIe siècle. En réaction au roman de chevalerie, jugé désuet, le personnage est un être imparfait, en errance. Il s...

« Dans Pantagruel , François Rabelais met en œuvre un géant du même nom, dont actions et discussions cachent un véritable débat politique et philosophique. Mais le roman propose également des personnages que l'on doit davantage prendre au sérieux :  Les héros du roman précieux sont totalement fictifs et symboliques.  Les personnages du roman classique sont l'occasion d'explorer le cœur humain. Dans La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, le personnage éponyme est un exemple de vertu et respecte en cela les idéaux de la tradition romanesque. Toutefois, cette femme est en proie à une passion qu'elle s'évertue à combattre : elle aime profondément le duc de Nemours, que, même veuve, elle refusera d'épouser, au nom de l'idéal de cet amour. Au XIXe siècle : un individu comme les autres Le XIXe siècle est celui de l'apparition de l'individualité et de la mise en avant de la bourgeoisie.

C'est à cette époque que le personnage de roman prend sa définition traditionnelle. Le personnage est devenu un être complexe.

Il a une identité (un nom, un prénom, un statut socioprofessionnel, des relations avec d'autres personnages), une histoire (un passé, des projets d'avenir), un caractère (une personnalité en lien avec son histoire, ses proches, son statut socioprofessionnel). Le narrateur s'appuie alors sur :  Un jeu des points de vue  Des passages descriptifs  Des discours rapportés Le portrait du personnage devient un exercice incontournable. Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis ; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées.

Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation et dont madame Vauquer respire l'air chaudement fétide sans en être écœurée.

Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, dont l'expression passe du sourire prescrit aux danseuses à l'amer renfrognement de l'escompteur, enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne.

Le bagne ne va pas sans l'argousin, vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre.

L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie, comme le typhus est la conséquence des exhalaisons d'un hôpital.

Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires.

Quand elle est là, ce spectacle est complet.

Âgée d'environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs.

Elle a l'œil vitreux, l'air innocent d'une entremetteuse qui va se gendarmer pour se faire payer plus cher, mais d'ailleurs prête à tout pour adoucir son sort, à livrer Georges ou Pichegru, si Georges ou Pichegru étaient encore à livrer.

Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l'entendant geindre et tousser comme eux.

Qu'avait été monsieur Vauquer ? Elle ne s'expliquait jamais sur le défunt.

Comment avait-il perdu sa fortune ? Dans les malheurs, répondait-elle.

Il s'était mal conduit envers elle, ne lui avait laissé que les yeux pour pleurer, cette maison pour vivre, et le droit de ne compatir à aucune infortune, parce que, disait-elle, elle avait souffert tout ce qu'il est possible de souffrir.. »

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