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le lac

Publié le 04/06/2018

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Commentaire composé : « Le Lac » d’Alphonse de LAMARTINE   Au XIXe siècle, pendant la Révolution française de 1848, le Romantisme connait un développement remarquable. Alphonse de Lamartine est poète romantique, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et décédé à Paris le 28 février 1869. Il est l’auteur du poème « Le Lac » extrait du recueil Médiations poétiques publié en 1820 et qui regroupe 24 poèmes. La publication de ce recueil fut un événement poétique : il est le premier manifeste du romantisme français.  Lamartine y transcrit ses états d’âme, ses impressions. Le recueil a des aspects classiques : les poèmes sont des quatrains souvent écrits en alexandrins. Il est aussi novateur par l’évocation de la sensibilité personnelle du poète. Dans ce poème, Lamartine se souvient de la femme aimée, Julie Charles (ou Elvire). Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues, et notamment dans « Le Lac ». Dans ce qui suit, nous verrons comment Lamartine fait de ce poème une chanson élégiaque puis nous analyserons les topoï romantiques.                   Ce poème se présente d’abord comme une chanson à deux voix.  Après une première strophe à valeur intemporelle (pronom nous à valeur générale), la deuxième strophe voit apparaitre le pronom « je ». Le poète exprime alors son expérience et sa souffrance personnelles : « je viens seul m’asseoir sur cette pierre » (v. 7). Cet épanchement de sentiments s’adresse à un destinataire désigné par l’apostrophe : « Ô lac ! » (v. 5). Lamartine personnifie la nature, fait du lac son confident intime, qu’il tutoie : « Un soir, t’en souvient-il ? » (v. 13). Aux vers 19-20, l’auteur rapporte les paroles de sa bien-aimée : « la voix qui m’est chère laissa tomber ces mots ». Ainsi, à partir du vers 21, l’énonciation change puisque les guillemets s’ouvrent sur les paroles d’Elvire. Le Je renvoie donc à la jeune fille et le destinataire vous est le temps personnifié : « Ô temps ! […] et vous, heures propices ! » (v. 21). La versification change elle aussi. Lorsque c’est Lamartine qui parle, les quatrains sont composés de trois alexandrins et un hexasyllabe. Lorsque c’est Elvire qui parle, les quatrains sont composés d’alexandrins et d’hexasyllabes alternés. Le rythme est donc plus saccadé, il traduit l’oralité de ce discours. Les deux parties de ce poème sont différentes aussi par le contenu. Le poète est essentiellement axé sur son souvenir. Il opère un retour sur son passé, comme le montrent les imparfaits : « nous voguions en silence » (v. 13), ...

« 13).

Aux vers 19-20, l'auteur rapporte les paroles de sa bien-aimée : « la voix qui m'est chère laissa tomber ces mots ».

Ainsi, à partir du vers 21, l'énonciation change puisque les guillemets s'ouvrent sur les paroles d'Elvire. Le Je renvoie donc à la jeune fille et le destinataire vous est le temps personnifié : « Ô temps ! [?] et vous, heures propices ! » (v.

21).

La versification change elle aussi.

Lorsque c'est Lamartine qui parle, les quatrains sont composés de trois alexandrins et un hexasyllabe.

Lorsque c'est Elvire qui parle, les quatrains sont composés d'alexandrins et d'hexasyllabes alternés.

Le rythme est donc plus saccadé, il traduit l'oralité de ce discours.

Les deux parties de ce poème sont différentes aussi par le contenu.

Le poète est essentiellement axé sur son souvenir.

Il opère un retour sur son passé, comme le montrent les imparfaits : « nous voguions en silence » (v.

13), et les passés simples : « tu la vis s'asseoir » (v.

8).

Son discours est empreint de sentiment amoureux (« ses pieds adorés » (v.

12), « la voix qui m'est chère » (v.

19)) et de regrets.

Le discours d'Elvire contient quant à lui essentiellement une réflexion sur le temps.

On y retrouve notamment la philosophie épicurienne du carpe diem, avec la métaphore du fruit à cueillir contenue dans le verbe « savourer » et le nom « délices » (v.

23).

Son discours se termine sur une injonction (« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, hâtons-nous, jouissons ! » v.

33-34), dont le lyrisme désespéré émane de la répétition et de l'accumulation de verbes à l'impératif.

 La musicalité y est particulièrement travaillée.

La métrique présente une alternance des alexandrins et des heptasyllabes modifiée pour le discours d'Elvire où la ponctuation syncope le rythme. Cependant le rythme du vers est généralement régulier à part un enjambement aux vers 31, 32.

Les allitérations : [?] dans la première strophe [s] dans la deuxième, sixième strophe [f], cinquième strophe [t] forment une synchronie imitative qui reprend le mouvement de l'eau et des rames.

La langueur du poète parait surtout au niveau des assonances en [u] dans la première et septième strophe. La femme aimée est absente.

Le poème rapporte son souvenir, ce qui parait dans les imparfaits à partir de la deuxième strophe.

Elvire n'est pas nommée, elle est désignée seulement par des pronoms personnels, des adjectifs possessifs, des expressions qui ne la caractérisent pas de façon réaliste.

Elle apparait comme une créature aimée qui apparait angélique, mythifiée, n'appartenant pas à ce monde : - « des accents inconnus à la terre » (v.17), la périphrase métonymique « la voix qui m'est chère » (v.19).

La fragilité de l'homme est mise en valeur et donne une tonalité élégiaque, lyrique, au poème.

Le poème a la forme d'une plainte langoureuse à. »

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