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lecture analytique de baudelaire

Publié le 15/12/2013

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Texte analytique : L'innovation au voyage, Charles Baudelaire, Les fleurs de mal L'innovation au voyage Mon enfant, ma soeur Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait A l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde ; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Introduction : Baudelaire construit ce poème comme un chant, un appel au partage. De manière réaliste, il associe ses besoins personnels à l'amour d'une femme (ici Marie Daubrun qu'il a rencontré en 1847). Cependant, le lecteur s'aperçoit vite que le voyage dont parle le poète n'est qu'un rêve, une sorte d'utopie qui illustre le mot idéal de la section « Spleen et idéal » des Fleurs du mal. [LECTURE A VOIX HAUTE]. Pour répondre à votre...
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« Qu'ils viennent du bout du monde. Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville enti ère, D'hyacinthe et d'or   ; Le monde s'endort Dans une chaude lumi ère. L à, tout n'est qu’ordre et beaut é, Luxe, calme et volupt é. Introduction        :     Baudelaire   construit   ce   po ème   comme   un   chant,   un   appel   au   partage.

  De   mani ère r éaliste, il associe ses besoins personnels  à l’amour d’une femme (ici Marie   Daubrun   qu’il   a   rencontr é  en   1847).

  Cependant,   le   lecteur   s’aper çoit   vite   que   le   voyage   dont   parle   le   po ète   n’est   qu’un   r êve,   une   sorte   d’utopie   qui   illustre   le   mot   id éal  de la section «   Spleen et id éal   » des  Fleurs du mal . [LECTURE A VOIX HAUTE].

  Pour  r épondre   à votre question, je vais mettre  en valeur dans  un premier  temps la   cr éation d’un monde imaginaire, puis nous nous int éresserons  à l’image du couple   que Baudelaire souhaite transmettre. PREMIER AXE   : LA CREATION D’UN MONDE IMAGINAIRE Le   po ème   est   tout   d’abord   original   par   son   rythme   qui   rompt   avec   les   vers   pairs   habituels   chez   Baudelaire   (seuls   3   po èmes   sont   compos és   de   vers   impairs   dans   le   recueil).

  La   succession   des   pentasyllabes   et   des   heptasyllabes   cr éé   un   balancement discret qui a pour but de cr éer un  équilibre, d’ évoquer la s érénit é. La   pr ésence   d’un   refrain   fixe   avec   insistance,   par   la   reprise   de   5   substantifs,   5   mots   cl é,  la  vision d’un  monde   idyllique. Il s’agit  donc  d’une  chanson,  mais  aussi  d’une   pri ère   (le   terme   «   invitation   »   peut   signifier   un   mouvement   de   l’ âme   vers   une   é lévation, un bonheur).   Pour appr éhender le monde dont r êve Baudelaire, il convient d’en concevoir les   caract éristiques. J’en ai personnellement vu 5   : 1.

Ce   monde   est   un   monde   de   l’ailleurs .

  Au   vers   3,   l’ind éfini   «   l à­bas   »   signale   une destination lointaine, hors des vicissitudes de la vie quotidienne  à Paris.

  Cette   id ée   est   reprise,   dans   le   refrain,   par   le   premier   mot   :   «   l à   »   qui   insiste   implicitement sur le changement de perspective (il n’y a aucun «   ici   » dans le   po ème). Cet ailleurs   se  signale  aussi par  la  position du  regardeur, frappante   dans   la   derni ère   strophe   :   le   mouvement   d’ élévation   cr éé   une   gradation   ascendante visuelle   tr ès  frappante   :  canaux  / champs /  ville  enti ère  / monde,   qui permet  à Baudelaire de prendre de la hauteur.. »

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