LITTERATURE DE LA SAVOIE

SAVOIE (littér.) La Savoie a pratiquement toujours été de tradition littéraire française. C'est en français qu'écrit, au xive s., le poète vaudois Othon de Gran-son (1336-1397), auteur de Pastourelles, de Ballades, d'une Complainte de la Saint-Valentin. Au xve s., Martin Le Franc (v. 1410-v. 1461), originaire

d'Aumale et secrétaire du duc de Savoie Amédée VIII, se fait « le champion des dames ».

Le xvie s. sera celui des mystères, qui connaissent un grand succès. Turbil rédige notamment à l'intention de ses concitoyens de Lanslevillard, qui le jouent en 1567, un Mystère de saint Sébastien. Pendant la Renaissance, les lettrés savoyards se mêlent intimement à la culture française. En Savoie même, on ne peut guère citer que la Chronique de Savoie, due à Paradin (1510-1590), de Cuiseaux, que son sens critique apparente plus aux véritables historiens qu'aux chroniqueurs, et l'œuvre patoisante du musicien Nicolas Martin (v. 1498-v. 1571), de Saint-Jean-de-Maurienne. Le début du XVIIe s. voit l'effloraison de l'Académie florimontane d'Annecy (1607) qui compte parmi ses membres le magistrat Antoine Favre