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Le Loup et l'Agneau

Publié le 03/03/2016

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« Le loup et l’agneau « est une fable s’inspirant des auteurs antiques Esope et Phèdre. Issu du recueil Fables de La Fontaine, cet apologue a été écrit en 1668 : il appartient donc au mouvement du classicisme, dont une des principales règles est de plaire et instruire (notion remontant à l’Antiquité de « placere et docere «). C’est pourquoi ce texte narratif est composé d’un récit et d’une morale, tous deux écrits en vers, et dont le premier a pour but de captiver le public par la rencontre d’un loup et d’un agneau, et le second d’enseigner les spectateurs (= registre didactique). Nous nous demanderons alors comment La Fontaine dénonce l’abus de pouvoir dans la société à travers la mise en scène d’animaux. Pour se faire, il conviendra de parler du récit plaisant et vivant qu’est « Le loup et l’agneau «, puis du rapport de force déséquilibré apparaissant dans un dialogue avant de discuter de la volonté de critiquer la société à travers l’exemple de l’abus de pouvoir du loup. Enfin, nous conclurons sur ce sujet.   Dans un premier temps, réfléchissons à la manière qu’emploie La Fontaine pour rendre ce récit plaisant, voire vivant. Tout d’abord, la mise en scène de la rencontre entre les deux personnages se fait à travers un schéma narratif efficace. Efficace, car il est rapide, donc la leçon à en tirer passe plus clairement auprès du public, en plus de la morale explicitée au début et mi...

« mon breuvage ? [?] On me l'a dit : il faut que je me venge.

»).  Prenant donc la forme d'une altercation, elles relatent le fait que le loup conteste le territoire de l'agneau avec mauvaise foi en utilisant des prétextes erronés, celui-ci se défendant en vain.

Le dénouement et la situation finale sont, quant à eux, présents aux vers 27 à 29 avec « Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès ».

Ils occupent donc une place relativement réduite, où les compléments antéposés du vers 27 dramatise le récit et où les verbes d'action « emporte » et « mange » montrent la succession rapide de faits.

D'ailleurs, on remarquera que la situation finale n'est même pas explicitée.             Deuxièmement, nous pouvons observer que les animaux sont personnifiés, et leur caractérisation est stéréotypée et en opposition.

Par son action lors de la situation initiale et par le groupe nominal « onde pure » au vers 4, l'agneau incarne dès le début du récit l'innocence, comme si l'adjectif « pure » le qualifiait.

De plus, nous apprenons aux vers 20 et 21 qu'il est très jeune (« Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? ») et qu'il « tète encor [sa] mère ».

Manifestées par un registre pathétique, ces répliques viennent donc alimenter l'idée d'innocence de l'agneau.

A l'inverse, le loup est présenté comme étant un animal agressif et méprisant, notamment par le propos cinglant « Tu la troubles. » au vers 18 et par la menace violente de châtiment exprimée au vers 9  « Tu seras châtié de ta témérité. », ou encore par l'allitération en [t] et en [r] révélant son agressivité dans « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? » (v.7).

De plus, il apparait comme étant malhonnête car il emploie des prétextes infondés comme « Et je sais que de moi tu médis l'an passé. » (v.

19), violent  et cruel par la désignation de « bête cruelle » au vers 18 et « animal plein de rage » au vers 8.

Pour finir sur cet aspect, le loup utilise une justice totalement inique, car il exécute l'agneau sans procès et sans motifs valables lors du dénouement, aux vers 28-29.

Cette idée est d'ailleurs explicitée par ce dernier vers, « Sans autre forme de procès ».

Par la critique des défauts de cet individu incarnant la cruauté et l'abus de pouvoir, nous pouvons donc dire La Fontaine utilise un registre satirique pour désigner le loup.             Enfin, cette fable est animée par un rythme allègre, ce qui rend automatiquement le récit plus vif et, par conséquent, plus efficace.

En effet, les octosyllabes sont les plus abondants (au nombre de quinze) et sont dispersés dans l'apologue (v.3, v.8, v.12, v.28, etc?), tout comme les alexandrins et les décasyllabes qui sont en revanche moins nombreux.

Il y a même au vers 14 un tétrasyllabe : « Dans le courant ».

De même, du point de. »

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