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Montaigne, Des cannibales (Essais)

Publié le 12/06/2019

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TEXTE 1 : Montaigne, Essais « Des cannibales » I.La stratégie argumentative de Montaigne « Barbare » et « sauvage » : des def relatives Dans le 1er paragraphe, M entreprend de relativiser les termes de « barbare » + « sauvage ». Il utilise ainsi une tournure négative : « il n'y a rien de barbare et de sauvage dans cette na° » pr montrer qu'il va à l'encontre des idées reçues de ses contemporains, de la doxa.Il définit d'abord la barbarie comme « ce qui n'est pas dans les coutumes » de la personnes qui emploie ce mot, et en fait donc une no° pas pertinente et relative : il en annule la significa°. Aussi, chacun juge les autres sociétés selon ce qu'il connaît : sa propre société. Il dénonce ainsi les préjugés ethnocentristes qui poussent chacun à considérer que sa société est la meilleure, la « plus parfaite » et que les autres sont par conséquent inférieures. Il exploite ensuite la polysémie du mot « sauvage » en comparant les hommes du nouveau mde aux fruits « que la nature a produits d'elle-même et dans sa marche ordinaire ». Il renverse le sens du terme pour faire apparaître ses connotations mélioratives, car un fruit sauvage est considéré comme meilleur qu'un fruit issu de l'agriculture. Une analogie entre l'homme sauvage et le fruit sauvage <...

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« II.Eloge des « sauvages » Eloge paradoxal → cf Erasme Eloge de la simplicité et de la pureté On trouve sans peine dans ce texte le registre épidictique : M fait l'éloge des « sauvages » + de la nature en renversant les préjugés négatifs et en employant de nmbreux termes mélioratifs (« vertus, utiles, véritables, saveur, finesse, grande et puissante mère Nature, beauté, richesse...

») Les « cannibales » apparaissent ainsi > pcq ils ont su rester simples et sans artifices (pas de vêtements par ex) mais surtout purs, proche de « l'état originel » (« une telle pureté », « état naturel aussi pur et simple ») Le sauvage est donc l'homme dans son état originel, tel qu'il est lorsqu'il n'est pas civilisé (« abâtardi et corrompu ») La supériorité de la nature Pensée qu'on retrouvera plus tard chez Rousseau, avec par ex le « mythe du bon sauvage » ds Discours sur l'origine et les fdements de l'inégalité parmi ls H (1755), les sauvages sont donc présentés comme supérieurs aux Eur.

car ils sont restés à l'état de nature, que M juge supérieur à celui de culture.

Ainsi, les H sont incapables de « reproduire » par leurs « inven° » et « vaines et frivoles entreprises » les œuvres de la nature (comme le nid de l'oiseau ou la « toile de la chétive araignée »).

Au contraire, « l'art » de l'H ne produit que des choses imparfaites. La nature est pure, et c'est donc de la dégrader, la corrompre et l'étoyffer que de teter de la corriger.

En superposant les lois hmaines aaux lois ntrelles, l'H a créé des rapports « artificiels ».

La « mère Nature », ici personnifiée, est donc perçue comme source de perfec°. III.« Des cannibales » : une critique de la société contemporaine Le progrès est contre nature Montaigne oppose ainsi clairement la nature et la culture, l'état originel de l'H et la civilisa°. L'H a perverti la nature en la « détournant de l'ordre habituel » alors qu'elle est pure et authentique, ce qui s'applique également aux lois. Par la civilisa°, l'H a lui-même inventé toutes les sources de son malheur : les vices (« mensonge », « trahison », « dissimula° », etc) qui corrompent ses rela° avec les autres H.

La sophistica° qui accompagne la civilisa° devient ainsi un artifice. Les progrès n'ont donc rien fait d'autre qu'éloigner l'H de l'état de nature.

Selon M, les sauvages non civilisés vivent selon « une heureuse condi° hmaine » qui « surpasse » tt ce qu'ont pu imaginer les penseurs et les artistes.

Un humanisme original Par son discours de tolérance, ses réf à l'Antiq et son ouverture d'esprit, M s'inscrit ds la lignée des Hstes de son époque.. »

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