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Note sur les Infortunes de la vertu de Sade

Publié le 05/06/2017

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Note sur les infortunes de la vertu Conte philosophique écrit par DAF de Sade en 1787 en 15 jours. Il aura deux suites romanesques plus étoffées : Justine ou les malheurs de la vertu (1791) et la nouvelle Justine L'influence de Voltaire est manifeste ; Zadig est cité ; on tourne démonstrativement autour du bien et du mal, à travers leurs conséquences respectives, autour des desseins réels de la Providence, ce qui rappelle aussi Candide, centré sur le mal. Justine est d'ailleurs comme Candide une figure de l'innocence, de la naïveté livrée au monde corrompu. Forte volonté démonstrative de Sade, avec de nombreux raisonnements philosophiques très subversifs (et de nature libertine) tenus par les différents personnages auxquels Justine est confrontée, visant à mettre en doute l'existence de Dieu, à justifier le crime, la loi du plus fort, conforme à la nature (Dubourg, la Dubois, le marquis de Bressac, Dalville...) ; néanmoins la vertu...
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« scientifiques : peut-on sacrifier un ou plusieurs sujets pour en sauver des milliers et faire progresser la science ?) n Technique littéraire : le récit de Justine, qui occupe la plus large partie du livre, est enchâssé dans un récit-cadre qui narre la situation initiale des deux soeurs, la réussite de Juliette grâce à ses crimes, jusqu’à ce que le hasard la place avec son amant en situation d’écouter le récit de celle qu’elle ignore être sa sœur n Utilisation fréquente des présents de narration, accélération de rythme avec multiplication des verbes, des indépendantes juxtaposées ; certaines phrases sont par ailleurs très longues, complexes, brillamment organisées. n Récapitulation à la fin de son récit des infortunes subies par Justine ; ceci confirme l’aspect « didactique » de l’ouvrage, la volonté démonstrative de l’auteur qui dans ce résumé met clairement en évidence la causalité « inversée », par laquelle la récompense est inversement proportionnelle au mérite, au bien accompli ; ainsi le vertueux ne récolte que des épines alors que le méchant prospère, parce qu’il est mieux adapté à ce monde corrompu. n Fin un peu surprenante avec en premier lieu une apparence d’« happy end », marquée par des retrouvailles touchantes, le rétablissement de Justine dans ses droits et la cessation complète des poursuites à son encontre, l’octroi d’une rente ; puis ce terrible coup du sort final qui la tue (la foudre, symbolisant évidemment le ciel) ; et contre toute attente - puisqu’on aurait pu interpréter ce drame de façon diamétralement opposée à celle qu’elle en fait - la conversion de Juliette (qui disparaîtra dans les deux versions ultérieures) Quelques invraisemblances dans cette fiction romanesque : où a-t-on vu tant de « scélérats », parfois issus du peuple, capables d’un tel esprit d’analyse, de raisonnements si poussés ? Ces personnages difficilement crédibles pour cette raison représentent en vérité Sade, qui développe certaines argumentations par leur intermédiaire.

La conversion de Juliette elle-même est un peu « tirée par les cheveux » et « sent le roman ». 2. »

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