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PELLERIN (Jean)

Publié le 13/03/2019

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PELLERIN (Jean), poète français (Pont-charra, Isère, 1895-Le Châtelard 1921). C'est un des principaux représentants de l' « école fantaisiste », dont il a les principales qualités : humour tendre, raffinement et légèreté des formes prosodiques, modernisme de l'expression, mélange de trivialité et d'émotion, du sourire et de sa crispation (la Romance du retour, 1921 ; le Bouquet inutile, 1923). On lui doit des pastiches (le Copiste indiscret, 1919).

 

PELLERIN (Jean-Victor), auteur dramatique français (Paris 1899 - id. 1970). Remarqué par Gaston Baty, il plaça son théâtre du côté de l'indicible, de l'inexprimé et s'inspira des procédés cinématographiques : sa pièce Têtes de rechange (1925) fit, un moment, figure de manifeste de l'avant-garde. Marqué par Pirandello, il oscille souvent entre un « réalisme à l'estompe » et une fantaisie surréaliste (Intimité, 1922 ; Cris des cœurs, 1928; Terrain vague, 1931).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)PELLERIN Jean ( 1885-1921 ).

Poète, courriériste et romancier, Jean Pellerin est né à Pontcharra, près de Grenoble : son père y était fabricant de papier, nous dit Carco dans sa préface au Bouquet inutile.

Ce même Carco que Pellerin a rencontré durant son service mili­ taire à Grenoble.

Tous deux fondent les Petites Feuilles, une revue qui en restera à son premier numéro, et Carco pousse son ami à publier ses poèmes, dans la Phalange ou au Divan, par exemple, ou encore à l'Oliphant, que dirige Tristan Derème.

Apparaît ainsi un nouveau mem­ bre de ce groupe « fantaisiste>> [voir FANTAISISTES] qui se constitue autour de Carco et de Derème, communiant dans 1' admira1ion de Toul et et le dégoût des symbolistes.

Un an ou deux avant la guerre, Pellerin arrive à Paris et retrouve les autres fantaisistes : il va vivre désormais de son travail de journaliste, d'échotier.

Du côté de la poé­ sie, il laisse des épigrammes, des pastiches (le Copiste indiscret, 1919) et 1' ode de la Romance du retOur ( 1921 ), qu'on retrouvera dans le grand recueil publié après sa mort, le Bouquet inutile (1923).

On a encore de lui plu­ sieurs romans ou nouvelles comme la Jeune Fille aux pinceaux ( 1 919), la Dame de leurs pensées ( 1920), Sous le règne du débauché (1921 ), ou Tartine (1923).

Sorti vivant de la guerre, mais très atteint physiquement, il meurt à trente-six ans.

A lire Pellerin on est tout de suite frappé par sa virtuo­ sité, par ce que Carco appelle la «subtile acrobatie>> de certains de se:; vers.

Pellerin sait parfaitement assimiler les styles, et on lira avec intérêt les pastiches du Copiste indiscret : Ht1go, Colette, Jules Renard et Tou let n'ont pas de secrets pour lui.

Ces « à la manière de >> ne sont pas mineurs : ils montrent à quel point est calculée la fantaisie des fantaisistes, à quel point elle repose sur un style parfaitement maîtrisé, et sur une ironie que 1' on retrouve chez Pellerin dans des poèmes d'inspiration burlesque : Manger le pianiste ? Entrer dans le Pleyel? Que va fair� la dame énorme? L'on murmure ...

Elle râcle sa gorge et bombe son armure : La dame v;;, chanter ..

.

On découvre aussi chez lui des mots bizarres, voire incongrus, et cette formule de la contrerime (8-6-8-6 et rimes embras�ées), inspirée de Toulet.

Intelligent, drôle, ne reculant pa; devant le calembour («Le moujik adoucit les nurses » ), Pellerin est toujours plaisant à lire, mais également capable, parfois, de provoquer l'émotion.

BIBLIOGRAPHIE Texte.

-Le Bouquet inutile, éd.

augmentée, préf.

de Car co , introd.

et notes par Y.G.

Le Dante c, Paris, Gallimard, 1954.

A consulter.

--Les Poètes fantaisistes, anthologie présentée par M.

Déc au di n, Par is , Seghers, 1982; Jean Pellerin er /'école fantaisiste, textes réunis par J.

Burgos, Min ard , 1984.

A.

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