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PÉRET (Benjamin)

Publié le 13/03/2019

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PÉRET (Benjamin), poète français (Ré-zé, Loire-Atlantique, 1899-Paris 1959). Engagé volontaire, il combat dans les Balkans (1917-1919). Attiré à Paris par le prestige de la revue Littérature, lié au peintre Tanguy, militant du dadaïsme {le Passager du transatlantique, 1921), il devient le compagnon fidèle d'André Breton, qu'il ne quitte plus jusqu'à sa mort. Surréaliste ardent et constant [Dormir, dormir dans les pierres, 1927), il dirige avec P. Naville la Révolution surréaliste à ses débuts et imprime au mouvement un idéal libertaire et internationaliste. Militant communiste, il collabore à l'Humanité (1926-27), puis il rejoint l'opposition trotskyste. Il épouse (1927) une chanteuse brésilienne, Elsie Houston, mais sera expulsé du Brésil pour ses activités subversives (1931). Il combattra dans les rangs des républicains espagnols (1936-1939), d'abord avec la P. O. U. M., puis avec les anarchistes. Interné en 1939 à Rennes, durant la « drôle de guerre », pour

« PÉRET Benjamin (1899-1959).

On commence à rendre à Benjamin Péret la place qui lui est due au sein du mouvement surréaliste, dont il fut un des animateurs les plus constants et, par sa vie comme par son œuvre, une des figures les plus représentatives.

En effet, depuis 1920 -année au cours de laquelle, venu de Rezé, près de Nantes, il rencontre Breton et les collaborateurs de Littérature -jusqu'à sa mort, il ne cessa de participer aux activités du groupe tant sur le plan politique que sur celui de la réflexion théorique ou de la création esthétique, se signalant à la fois par sa combativité, son intransigeance, mais aussi par son sens de la fantaisie, sa jovialité, la profondeur de ses amitiés et de ses engagements.

Polémiste redoutable, souvent truculent et maniant sans retenue les sarcasmes et les injures tout en les renouvelant par ses trouvailles burlesques, Péret e�t pour cibles favorites, comme les autres surréalistes, l'Eglise, l'armée, la patrie, le capitalisme, la conception bour­ geoise de la littérature et de l'art (Je ne mange pas de ce pain là, 1936; Mort aux vaches et au champ d'honneur, 1953; les Rouilles encagées, 1954).

Plus incisives et mieux argumentées, ses attaques contre le stalinisme et contre les partisans du réalisme socialiste sont inspirées par ses convictions trotskistes (il participera à la guerre d'Espagne aux côtés des mili­ tants du P.O.U.M., Parti Ouvrier d'Unification Mar­ xiste), puis par ses sympathies pour le mouvement liber­ taire.

En 1945, le Déshonneur des poètes manifeste son hostilité à ceux qui, sous prétexte de participer à la lutte contre les nazis, ont transformé la poésie en technique de propagande et qui, en exaltant une « liberté [ .

..

] décorée d'attributs religieux ou nationalistes », ont en fait dressé un obstacle à la« libération totale de l'homme ».

Pour Péret, comme pour Breton et ses amis, cette libération ne peut en effet se concevoir uniquement sous ses aspects politiques et sociaux.

Elle passe nécessaire­ ment par une réhabilitation du désir et de ses formes d'expression les plus spontanées, les plus aptes à formu­ ler cette connaissance intuitive du réel et des forces occultes qui le sous-tendent, ce sens du merveilleux qui caractérise les productions enfantines et, plus encore, les mythes primitifs qui continuent à animer la pensée et les comportements des peuples non contaminés par l'idéolo­ gie dualiste et rationaliste de la société occidentale.

Telle est du moins, brièvement résumée, la thèse que déve­ loppe La parole est à Péret, texte écrit en 1943 et qui servira d'introduction à son Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d'Amérique (posth., 1960).

Concernant la place et le rôle que l'amour doit tenir dans la vie et en particulier dans l'expérience esthétique en tant que réception et que création, on ne s'étonnera pas que, là encore, les idées de Benjamin Péret aient été très proches de celles de Breton.

En témoigne son. »

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