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> Pour quelles raisons peut-on qualifier les personnages de Lorenzaccio de héros romantiques ?

Publié le 29/01/2020

Extrait du document

Certains personnages se caractérisent par une hypersensibilité. Les femmes sont les plus sensibles : Louise ne supporte pas la vue de son frère couvert du sang de Salviati et veut le faire taire quand il se vante de son geste (acte II, sc. 5), Marie souffre physiquement et psychologiquement de l'attitude de son fils : elle voit son spectre (acte II, sc. 4) et, rongée par la fièvre, elle a du mal à se soutenir (acte III, sc. 4). Mais les hommes aussi peuvent être sensibles : la douleur de Philippe à la mort de sa fille est telle qu'il renonce définitivement à l'action. Quant à Lorenzo, il s'évanouit à la simple vue d'une épée (acte I, sc. 4). Le duc le compare d'ailleurs à une femme, le traitant de « Lorenzetta » mais Catherine prend sa défense : « Répondre des battements de son cœur est un triste privilège. Et pourquoi cet enfant n'aurait-il pas le droit que nous avons toutes, nous autres femmes ? » (acte I, sc. 6).

« 106 - Le plan est rappelé pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figu­ rer sur votre copie.

À vous de guider le correcteur par l'annonce du pla.n dans l'introduction, les phrases d'attaque des paragraphes et des transitions.

Introduction Empruntés pour la plupart à l'Italie de la Renaissance, les personnages de· ·Lorenzaccio ont.pourtant l'accent de la France de Musset.

Si Lorenzaccio lui-même a pu être considéré, sous bien des aspects, comme un double de son auteur, il n'est toutefois pas le seul à porter haut les élans romantiques de Musset.

Quelles sont les composantes du héros romantique et comment Musset inscrit-il ses personnages dans son époque? I -Les caractéristiques du héros romantique Plusieurs traits de caractère ~approchent les personnages du héros romantique.

1.

Des personnages solitaires Ce sont d'abord des personnages enfermés dans une certaine solitude : la marquise est abandonnée par son mari qui part pour Massa (acte I, se.

3), Philippe Strozzi est souvent dans la solitude de son cabinet, Marie décrit son fils d'autrefois comme un être solitaire : « un si doux amour de la solitude » (acte 1, se.

6).

Les bannis et les exilés sont les figures politiques de cette solitude.

Mais, paradoxalement, cette solitude paraît encore plus grande quand le personnage est entouré : le soutien des quarante ~trozzi ne peut rien contre la douleur de Philippe à la mort de sa fille, il veut fuir (acte Ill, se.

7).

Cette solitude est renforcée en effet par le sentiment d'incom­ préhension.

Lorenzo ne peut compter que sur lui-même car nul ne connaît son dessein et lorsqu'il l'avoue, on ne le croit pas (acte IV, se.

10).

Il n'ose le partager avec sa mère qui le désapprouverait (acte IV, se.

9).

Malgré le grand nombre de personnages dont Musset peuple Florence, les gens ressentent un fort sentiment de solitude.. »

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