? Le roman fait partie des trois genres littéraires principaux

« donc une personne avec des qualités des faiblesses, des réactions diverses faces aux évènements, pouvant être issu de n’importe quelle classe sociale, il n’appartient pas nécessairement à la noblesse.

Il est donc l’opposé du héros chevaleresque, plus malins que courageux, prêtant plutôt à sourire tel Don Quichotte qui se bat contre des moulins pensant qu’il s’agit de géants et qui est une parodie des mœurs médiévales et de l’idéal des romans de chevalerie.

Il est d’ailleurs plutôt l’incarnation d’un anti-héros plus que d’un héros à proprement parler.

Don Quichotte pense se prend pour un héros mais il n'est en réalité qu'une caricature du chevalier héroïque des ouvrages de chevalerie qu’il tente d'imiter.

En effet, il parle de manière théâtrale, de sa dulcinée.

Don Quichotte est un héros au sens où il est le personnage principal du roman mais il est loin d'être héroïque toutes ses tentatives pour devenir un héros échouent.

Mais malgré tout il est sympathique et émouvant même s’il ridiculise les héros traditionnels des romans de chevalerie par ses actes manqués, on en a un aperçu aux lignes 17 et 18 de l’incipit : « dans les moments où il restait oisif, c’est-à-dire à peu près toute l’année ».

De plus dans cet incipit on le perçoit plutôt comme un homme d’intérieur qu’un homme d’action comme les chevaliers des romans épiques , passant énormément de temps à lire des romans de chevalerie avec l’utilisation du champ lexical de la lecture par exemple dans les lignes 18, 21, 25 : « s’adonnait à lire des livres de chevalerie » « acheter des livres de chevalerie à lire », « lire ces lettres de galanterie et de défi ».

Par la suite au cours du XVII ème siècle le roman connaîtra encore une évolution puisqu’il permettra de donner la place à une analyse des sentiments comme dans La Princesse de Clèves de Madame de la Fayette qui est souvent vu comme le premier « roman psychologique » Au cours des siècles, le personnage de roman a donc connu de nombreuses transformations en oubliant l’aspect héroïque et romanesque du XII ème siècle pour devenir un être humain ordinaire avec ses forces et ses faiblesses au XVII ème siècle en laissant à chaque lecteur le choix de le construire à son image au gré de son imagination.

D’ailleurs Albert Camus dans L’Homme révolté explique : « Qu'est-ce que le roman, en effet, sinon cet univers où l'action trouve sa forme, où les mots de la fin sont prononcés, les êtres livrés aux êtres, où toute vie prend le visage du destin.

Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme.

». »