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Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, « Que t’importe, mon cœur... ».

Publié le 10/01/2020

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hugo

Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, « Que t’importe, mon cœur... ».

De todo, nada, De todos, nadio. Calderon.

1. Que t'importe, mon cœur, ces naissances des rois,

2. Ces victoires, qui font éclater à la fois

3. Cloches et canons en volées,

4. Et louer le Seigneur en pompeux appareil,

5. Et la nuit, dans le ciel des villes en éveil,

6. Monter des gerbes étoilées ?

7. Porte ailleurs ton regard sur Dieu seul arrêté !

8. Rien ici-bas qui n'ait en soi sa vanité.

9. La gloire fuit à tire-d'aile ;

10. Couronnes, mitres d'or, brillent, mais durent peu.

11. Elles ne valent pas le brin d'herbe que Dieu

12. Fait pour le nid de l'hirondelle !

13. Hélas ! plus de grandeur contient plus de néant !

14. La bombe atteint plutôt l'obélisque géant

15. Que la tourelle des colombes.

16. C'est toujours par la mort que Dieu s'unit aux rois.

17. Leur couronne dorée a pour faîte sa croix,

18. Son temple est pavé de leurs tombes.

19. Quoi ! hauteur de nos tours, splendeur de nos palais,

20. Napoléon, César, Mahomet, Périclès,

21. Rien qui ne tombe et ne s'efface !

22. Mystérieux abîme ou l'esprit se confond !

23. A quelques pieds sous terre un silence profond,

24. Et tant de bruit à la surface !

30 juin 1830

 (commentaire composé de français)

hugo

« Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques à la Chambre des Pairs, correspondance abondante. Les Feuilles d'automne : recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1831, regroupant en particulier six poèmes appelés « Soleils couchants ». Par quels procédés le poète confère-t-il une dimension épique à l'épisode? Poème composé de strophes de 6 vers > 4 sizains. Chaque strophe est composée d’alexandrins et d’octosyllabes.

Vers 1, 2, 4, 5 > alexandrins.

Vers 3, 6 > octosyllabes. Rimes suivies, du type AA, BB pour les 2 premiers vers de la strophes, puis rimes embrassées du type ABBA.

Ex : « néant ; géant ; colombes ; rois ; croix ; tombes ». Nombreuses diérèses.

Ex : vers 22 « mystér-ieux » > afin de faire la césure à l’hémistiche.

« Mystéri- eux abîme / où l’esprit se confond ».

Diérèse > mise en relief du mot. Ex : vers 11 « Di-eu » > afin de faire 12.

Mise en relief du mot à la rime + renforce la rime avec « peu » (sinon, cela aurait fait le son « yeu » et non « eu »). Vers 7 ; 16 > synérèses.

« Dieu » (et pas « Di-eu »). I- La grandeur des pouvoirs A- Les pouvoirs • Montrez que ce poème évoque les deux pouvoirs => pouvoir de l’Église et pouvoir des chefs (rois…). • Présence d’un champ lexical du pouvoir.

Ex : « rois » ; « palais » ; « le Seigneur »… • Début du poème : 1 evers, 2 ehémistiche « ces naissances des rois » > à la rime.

Mis en valeur. • « Couronnes, mitres d'or, brillent » > attributs du pouvoir exécutif et religieux + « brillent » > aura, éclat. • « Dieu » > est répété 3 fois = « le Seigneur ». • « Napoléon, César, Mahomet, Périclès » > empereurs ou prophètes célèbres et représentants de différentes cultures.

« Napoléon » > la France ; « César » > le monde romain ; « Mahomet » > l’Orient, le monde musulman ; « Périclès » > l’Antiquité grecque. • Champ lexical de la guerre.

Cf.

« La bombe » ; « victoires » ; « canon »… B- Magnificence • Présence du champ lexical de la grandeur, de la gloire.

Ex ; « La gloire » ; « pompeux appareil » ; « l'obélisque géant » > cadence mineure, postposition de l’adjectif qui est ainsi mis en valeur.. »

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