VIVIER Robert : sa vie et son oeuvre
Publié le 12/11/2018
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VIVIER Robert (1894-1989). Écrivain belge d’expression française. Fils d’un ingénieur bourguignon travaillant dans la sidérurgie et marié à une Liégeoise, Robert Vivier voit le jour à Chênée-lès-Liège. Il est élève à l’athénée royal de Liège (l’athénée est l’équivalent du lycée), où il se lie d’une amitié durable avec un jeune condisciple, son cadet de trois ans, Marcel Thiry. En 1911, il entre à l’université de Liège, et ses études à la faculté de philosophie et lettres favorisent l’épanouissement du jeune poète.
Lorsqu’il publie son premier recueil, Avant la vie (1913), il ne sait pas combien ce titre aura de sens. 1914, invasion de la Belgique. Robert Vivier fuit le pays occupé, rejoint la France, s’engage dans l’armée belge. Il passe dans les boueuses tranchées de l’Yser trois années qui le marquent non seulement par l’expérience directe qui nourrira plusieurs de ses œuvres, mais par un sens de la fraternité humaine et de la vie des simples qui ne le quittera plus.
En 1919, il achève ses études interrompues et entre dans l'enseignement, à Hasselt.
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LA POÉSIE FUT LANGAGE.
Essai
de l'écrivain belge d'expression française Robert
Vivier (né en 1894), publié en 1954.
Docteur en
.
philologie romane, professeur à l'université de
Liège� Robert Vivier commença à écrire des
poèmes avec Avant la vie (1913), qui annoncent les
vers harmonieux de la Route incertaine ( 19 21) ;
Déchirures (1927) où le poète dirige ses visions
aiguës sur les réalités quotidiennes; Au bord du
temps, qui contient de belles strophes puissantes
par la .seule magie des mots.
Après avoir écrit
divers romans d'inégale valeur, Non (1931),
Folle qui s'enn�tie (1933), Porte fern�ée (1935),
Délivrez-nous du n1,al (1936), l'écrivain publie enfin
Et la poésie fut langage, recueil d'essais jusque-là
dispersés dans des revues.
Le titre révèle les préoc
cupations de l'auteur : comment la poésie devient
elle langage ? Quels événements mentaux ont
poussé le poète à l'acte d'écrire, et quelles condi
tions techniques ont joué au cours de cet acte? Ces
préoccupations, Robert Vivier les étudie dans la
Chanson de Rolan.d (*), les ballades de Villon, le
théâtre de Racine, les Fleurs du mal (*), Verlaine,
Mallarmé.
L'analyse s'attachera donc, écrit l'es
sayiste, à définir dans chaque cas les particularités
du problème technique et à déterminer quels dons,
quelle organisation des sens et de l'esprit ont fait
que · l'intuition première a abouti précisément au
texte qui nous émeut.
Dans cet ouvrage de critique
de tout premier ordre, comme il l'avait déjà fait
dans l'Originalité de Ba�udelaire (1928), il va en
effet à la recherche de la technique de chacun de
ces auteurs dont il étudie l'œuvre pour remonter
ensuite aux sources littéraires du poète, et à
l'homme lui-même..
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