Voltaire, Candide, chapitre 1.

« Cf.

« Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit: Candide rougit aussi » ; « Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa; elle lui prit innocemment la main; le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle »… => Voltaire reprend tous les topos des histoires d’amour ! • Rencontre amoureuse => péripétie qui fait débuter le conte : le héros, propulsé par les « grands coups de pied dans le derrière » est brutalement « chassé du paradis terrestre » pour avoir cru au bonheur avec Mlle Cunégonde ! Cependant, le conte Candide n’est pas aussi simple qu’il pourrait paraître. II- Un récit qui fait aussi réfléchir A- Caricature de l’optimisme de Leibniz • Dans ce premier chapitre, on retrouve un thème qui sera récurent dans tout le conte philosophique de Voltaire : la critique et la caricature de l’optimisme de Leibniz. Leibniz : philosophe qui trouvait que Dieu avait créé le monde le plus harmonieusement possible. Cf.

le personnage de Pangloss : caricature de Leibniz.

Ex : « Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles ». - « Pangloss » > mot qui veut dire en grec : « parle sur tout ou tout le temps » / « qui ne fait que parler ». • Pangloss : raisonne tout le temps (« Il prouvait » ; « Il est démontré »…).

Utilise un très grand nombre de connecteurs logiques… Cf.

ses démonstrations absudres ! -« Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie » : matière inventée par Voltaire, nom très pompeux ! - Le rapport qu’il a instauré avec son élève repose sur l’admiration.

Cf.

« admirablement » ; « innocemment » ; « attentivement » ; « le plus grand philosophe »… Pangloss fait de son élève un être très candide qui finalement ne réfléchit pas du tout. B- Ironie voltairienne • Le petit univers est présenté par Voltaire de manière très ironique. • Opposition entre une prétention de richesse (et de donc de puissance) et la réalité.

Cf.

« grande salle ; meute ; piqueurs ; grand aumônier » + titres noblesse VS « chiens de basse-cour ; palefreniers ; vicaire »… • Cf.

la présentation du baron et de sa famille.

Cf.

les liens de causalité ! Ex : Raison de sa puissance = « un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres » ! Cf.

« Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande. »