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LA DISSERTATION COMME EXERCICE PHILOSOPHIQUE

Publié le 03/02/2020

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Apprendre à « remonter » des opinions préconstituées aux questions qui les conditionnent, puis à étudier ces questions de façon critique afin de voir en elle des problèmes, tel est le mouvement d’ensemble d’une véritable élucidation philosophique. On comprend dès lors que le seul ressassement anecdotique, les lieux communs ou la narration descriptive ne peuvent en aucun cas constituer une dissertation philosophique. La « teneur philosophique » ne réside pas davantage dans l’abondance des références aux auteurs.
À retenir
On ajoutera donc à la définition de l’objectif à atteindre une exigence fondamentale : dépasser et transformer le donné immédiat d’une question ou d’un problème apparent en organisant la réflexion à mener sur ce que suppose ou sous-entend cette question, ses conditions de possibilité, le contexte de son apparition, etc.

comme des exposés (récitation passive de connaissances toutes faites) ou, défaut inverse, comme des essais (improvisations plus ou moins arbitraires et désordonnées). Dans les deux cas, l’objectif fondamental de toute dissertation, à savoir, répétons-le, le développement d’une réflexion en acte dans le mouvement d’analyse d’un problème, est perdu de vue. Toute dissertation a de ce point de vue un côté actif. Elle est processus et non résultat. En tant que « réalisation» réflexive, elle désignerait plutôt le mouvement de réalisation active que le produit réalisé. Nous dirons que la réflexion doit toujours y être vivante, avoir le caractère d’une démarche.
À retenir
L’objectif du travail d’élaboration est :
• d’identifier un problème dans le sujet proposé et de le définir rigoureusement;
• de « réfléchir par écrit», de façon ordonnée, sur la base de cette définition ;
• de construire, par le moyen de cette réflexion, une démarche analytique dont l’enjeu est la solution recherchée.
Cet objectif entraîne une nécessité impérative : ne jamais poser les résultats de la réflexion sans faire état des démonstrations qui les f autorisent.


« LA DISSERTATION COMME EXERCICE PHILOSOPHIQUE comme des exposés (récitation passive de connaissances toutes faites) ou, défaut inverse, comme des essais (improvisations plus ou moins arbitraires et désordonnées).

Dans les deux cas, l'objectif fondamental de toute dissertation, à savoir, répétons-le, le développement d'une réflexion en acte dans le mouvement d'analyse d'un problème, est perdu de vue.

Toute dissertation a de ce point de vue un côté actif.

Elle est processus et non résultat.

En tant que «réalisation» réflexive, elle désignerait plutôt le mou­ vement de réalisation active que le produit réalisé.

Nous dirons que la réflexion doit toujours y être vivante, avoir le caractère d'une démarche.

À retenir I.:objectif du travail d'élaboration est: •d'identifier un problème dans le sujet proposé et de le définir rigoureu­ sement; • de« réfléchir par écrit», de façon ordonnée, sur la base de cette définition; • de construire, par le moyen de cette réflexion, une démarche analytique dont l'enjeu est la solution recherchée.

Cet objectif entraîne une nécessité impérative : ne jamais poser les résultats de la réflexion sans faire état des démonstrations qui les autorisent.

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La démarche à effectuer ':i .:1 1 ' 1: En quoi réside le caractère spécifiquement philosophique d'une clisser- f tation? f : Avant tout, dans le fait qu'elle constitue une transformation critique j : d'éléments de pensée, de préjugés, de fausses évidences répandus sur un 1' problème donné, dans le sens d'une problématisation et d'une élucidation.

• Rappelons, en effet, reprenant ici un concept de Durkheim, que l'homme possède toute une série de prénotions (opinions préconstituées) avant même d'avoir mis en œuvre une démarche réflexive rationnelle concernant un sujet déterminé.

«Il se fait donc des idées», au sens strict de l'expression, avant même d'avoir réfléchi.

Ces idées, il les tient des conditionnements qu'il subit, des formes de conscience collective les plus répandues.

Problématiser les conceptions reçues n'a pas d'autre sens ici que de poser les questions dont on croit d'emblée détenir les réponses et décou­ vrir par là même qu'on avait répondu à des questions non formulées.

Comme le faisait remarquer Gaston Bachelard (La Formation de l'esprit scientifique), « avant tout, il faut savoir poser des problèmes».

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