Les 400 ans de Descartes

« car quiconque a vécu de telle sorte que sa conscience ne peut lui reprocher qu'il ait jamais manqué à faire toutes les choses qu'il a jugées être les meilleures [...] en reçoit une satisfaction si puissante pour le rendre heureux que les plus violents efforts des passions n'ont jamais assez de pouvoir pour troubler la tranquillité de son âme ». Le remarquable travail du philosophe Denis Kambouchner (l’Homme des passions, Albin-Michel, 1995, 2 vol.) permet de comprendre que la morale cartésienne n’est pas une sagesse rêvée. Elle n’est pas non plus, comme on l’a souvent cru, une construction provisoire et, somme toute, secondaire, mais bien une réalisation pleine et entière. Aussi, peut-on dire qu’elle ne préconise pas d’être moral pour être heureux, mais d’être en accord avec soi-même et avec le monde pour être véritablement vertueux.

Les Français ne sont pas cartésiens, et le philosophe du « bon sens » n ’est pas cet esprit froid que décrit la légende.

A l'occasion du quatrième centenaire de la naissance de Descartes, on a principalement redécouvert sa biographie et sa morale.