L'amitié comme idéal.
Publié le 30/11/2013
Extrait du document
«
(cf.
Marcel Mauss).
On se donne à autrui à condition que l'autre se donne à nous.
Alors que
l'amitié c'est une manière d'accepter gratuitement l'autre.
Cette gratuité serait en réalité
feinte.
La peur d'être en dette se cache derrière cette gratuité, car si on avait une dette on ne
serait pas égaux.
Confiance en mon ami pour m'aimer, mais pour vraiment faire confiance il
faut passer au dessus des limites de la connaissance de l'autre et de soit.
Si la connaissance
de soit est quasiment impossible, comment arriver à la connaissance de l'autre ? L'amitié
idéalise l'ami.
Mais la confiance n'a pas besoin de la connaissance car c'est un effort de
l'esprit.
Personne ne sait quelle direction prendre pour être heureux.
Même si on ne sait ce
qu'est le bonheur, il y a une intention de le chercher ensemble.
C'est un idéal au sens d'une
représentation très positive d'autrui, c'est une conviction forte qu'on peut se sauver avec
autrui.
II.
S'attaquer à l'intention qui se réalise sur le mode du sentiment.
L'amitié n'est qu'un sentiment, un état-d’âme subjectif, et on voudrait qu'il soit suffisamment
solide pour qu'il dirige notre vie.
Peut-on faire confiance à un sentiment ? Rapport entre
l'amitié et l'amour : La part d'amour dans l'amitié rend ce sentiment proche d'une passion,
qui dit passion dit désir de fusion, négation de l'autre, comme l'amoureux enpiètre sur le
territoire de l'être aimé.
Comment penser le sentiment comme un idéal des rapports humains
s'il dirige si facilement vers l’aliénation amoureuse ? Est-ce qu'on peut limiter un
sentiment ? Le respect suppose une conscience d'un devoir envers autrui et donc une volonté
rationnelle.
Il y a un alliage compliqué entre la raison et le sentiment.
L'amitié est un
équilibre idéal, donc impossible.
Ou bien il y a trop de froideur, ou bien trop de passion.
Il
n'y a pas d'amitié au sens strict du terme.
L'amitié devrait être recherchée parce qu'elle
embellie notre humanité, mais sont projet est impossible.
La raison ne peut pas s'accorder
avec les sentiments pour l'homme.
Même si l'amitié nous offre une perspective sur le
bonheur fondé sur un sentiment (et tout sentiment fragile), nous ne pouvons pas vivre sans
sentiment, mais en même temps le sentiment nous empêche l'amitié.
L'amitié serait un idéal
raté.
III.
L'amitié, un idéal raté.
Selon Kant il faudrait établir un contrat.
Qui suppose une discipline des sentiments, donc
l'amitié en ce sens la serait un idéal moral.
Tout ce qui était de l'ordre du sentiment devient
de l'ordre des règles.
Nécessité de sincérité, d'après un projet d'adéquation avec un soit
même parfait.
On pourrait dire l'amitié est la recherche d'un soit idéal où je m'impose
d'aimer afin d'être aimable.
On ne choisi pas son ami mais on choisi l'amitié.
On choisi ce
qu'il y a d'amical dans autrui.
On ne peut pas être l'ami de quelqu'un si on est pas soit même
l'ami qu'on voudrait avoir.
CONCLUSION : Même si l'amitié porte en elle des contradictions, elle reste un idéal irréalisé mais
définissant une forme de lucidité quant à la sincérité des rapports humains..
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