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Le bonheur peut-il être un devoir ?

Publié le 24/10/2019

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Pour un certain nombre d’Hommes, le bonheur n’est pas la seule fin possible de la vie humaine. Si l’ « on »

envisage qu’il existe d’autres fins désirables, alors le bonheur n’est plus un désir universel sur lequel l’Homme n’a

aucune emprise. De même qu’il ne peut plus être considéré comme un devoir car si

le but d’une vie n’est plus de rechercher le bonheur, il existe donc d’autres moyens d’être utiles aux Hommes. Il est

vrai que si d’autres fins sont envisageables alors le bonheur devient un choix parmi d’autres. Le philosophe

allemand, Arthur Schopenhauer pense de manière extrêmement plus radical que le bonheur est une illusion. En

effet, il pense que la poursuite du bonheur peut rendre malheureux. De ce fait, pour ne pas l’être il faut ne pas

rechercher le bonheur : « Pour ne pas devenir très malheureux, le moyen le plus certain est de ne pas demander à

être heureux ».Le malheur lié à la recherche du bonheur est présent dans les actions réalisées tout au long d’une

vie pour parvenir à ce but. La pensée du philosophe Nietzsche sur ce sujet est que l’Homme, à partir du désir de

bonheur, est prêt à un nombre considérable de sacrifices ; par exemple ceux d’une mère pour ses enfants. Plus

généralement, il parle de toutes les actions que l’Homme accomplit afin d’être heureux mais qui mènent à sa

propre souffrance. Or, la souffrance est, au contraire, ce que l’Homme cherche à éviter. D’après Nietzsche, une vie

authentique est une vie sous tension où les forces vitales sont mises en jeu. Le bonheur n’est qu’une issue, ça

n’est pas L’issue. L’Homme ne peut faire du bonheur sa seule préoccupation, c’est indigne d’un Homme de raison.

Si l’Homme est capable

« il fait partie de lui.

Les mots de Spinoza sont les derniers : « L’essence même de l’Homme est le désir d’être heureux, de bien vivre, de bien agir ».

Si le « désir d’être heureux » ne relève d’aucun choix, ni d’aucune volonté alors l’Homme ne peut en aucun cas choisir s’il désire être heureux ou non.

Cela prouve, une fois de plus que le bonheur est un désir universelle, commun à tous les hommes, de toutes les époques.

Spinoza associe une qualité qui d’après lui, est une condition au bonheur; c’est la vertu.

En effet, « bien vivre » et « bien agir » sont mis au même plan, comme si l’un ne pouvait être sans l’autre.

Il serait donc impossible d’être heureux sans être un Homme de vertu, c’est-à-dire celui qui recherche le bien partout où il est humainement possible de le trouver.

La vertu implique le courage, la générosité ...

Par conséquent, s’il est inenvisageable d’évoquer le bonheur sans vertu alors le bonheur est également générosité.

De même que le courage, synonyme de bravoure, est une vertu qui relève d’une grande force morale face aux épreuves.

Les Hommes sont courageux car ils ressentent le devoir de l’être, peu importe les motivations.

De ce fait, il est alors possible de déterminer un nouveau lien, celui de bonheur et devoir. Jusqu’ici le bonheur est réduit à sa seule dimension spontanée et hasardeuse.

L’Homme, de façon généralisée désire être heureux.

Cependant ce désir ne relève d’aucun choix ; seulement qu’en est -il de sa recherche ? Il est possible que parvenir à déterminer les moyens d’être heureux puissent relever d’un choix, voire même d’un devoir. Il existe différents moyens d’être heureux, et le choix de ces derniers ne relève pas du hasard.

En effet, certains trouvent le bonheur grâce à l’acquisition démesurée de biens matériels, signe de richesse et par conséquent de pouvoir. Pour un grand nombre d’êtres humains, le bonheur est dans le pouvoir.

Les tyrans de tout temps et de toute origine ont commis des actes considérés comme abominables, immoraux mais ont toujours assumé le bonheur qu’ils en retiraient.

L’amour est un autre moyen d’être heureux, et celui-ci est utilisé par la majorité des Hommes. L’amour et le bonheur ont un point commun ; c’est celui de procurer de la joie lorsqu’il est présent et de la souffrance lorsqu’il est absent.

En effet, l’absence de bonheur est une souffrance qui n’existerait pas si le désir de bonheur n’existait pas non plus.

De ce fait, dans le but de ne pas souffrir, les Hommes ont le devoir de rechercher le bonheur ; car si le bonheur n’est pas un devoir, la recherche de ce premier l’est de façon évidente.

D’après Aristote, le bonheur est définit par les actes menés tout au long d’une vie.

Ces derniers définissent de manière rationnelle, si l’Homme est heureux ou s’il ne l’est pas.

Selon Aristote, ce n’est qu’au terme de la vie d’un Homme, que l’on peut savoir s’il a été heureux ou non : « c’est de par leur caractère que les hommes sont ce qu’ils sont, mais c’est de par leurs actions qu’ils sont heureux, ou le contraire ».

Aristote dit très clairement, que ce sont les actions qui définissent notre bonheur, de même que ce sont ces derniers qui définissent notre malheur.

Le lien entre bonheur et devoir n’est donc pas direct mais il existe malgré tout.

En effet, le lien est présent entre les moyens utilisés pour être heureux et le devoir de tout faire pour y parvenir. Il existe un autre lien entre bonheur et devoir et celui-ci est clairement expliqué par le philosophe Alain.

Il est vrai que le bonheur est une chose personnelle mais le devoir réside dans le fait que les Hommes se doivent d’être heureux pour les autres.

Selon Alain, le bonheur ne dépend pas ce que nous possédons mais de ce que nous faisons.

Le bonheur est défini par notre capacité à agir.

D’autre part, Alain pense que l’Homme se doit d’être heureux de manière à être utile aux autres.

En effet, être malheureux ne nous procure, par définition, aucun bonheur mais il n’en procure également aucun à notre entourage.

S’il est vrai que le but d’être heureux est personnel et que, de ce fait, le devoir de l’être l’est aussi ; l’Homme a le devoir d’être heureux afin d’être utile aux Hommes.

Autrement dit, le devoir moral de l’Homme est de ne pas être malheureux car le malheur n’est utile à. »

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