La CEI et le monde dans les années 1990 (histoire)

« La CEi et le monde & Une uissance en lambeaux ■ Des incertitudes préoccupantes.

L'effondrement soudain de l'URSS et-la création de la CEi posent aux États successeurs et aux autres pays des problèmes épineux et sans précédent historique. Comment seront répartis les pouvoirs au sein de la CEi et quelle place y tiendra la Russie? Quelles relations s'établiront entre la CEi et le reste du monde? ■ La question de la puissance militaire.

Le complexe militaro­ industriel avait assuré à l'URSS la parité avec les États-Unis dans le domaine des armements stratégiques (fig.

1).

Le contrôle de l'arsenal nucléaire réparti sur le territoire des principales Républiques a été confié à la Russie, mais à ce sujet tout n'est pas clairement réglé.

La vente d'armes sophistiquées à certains pays (Chine, Iran ...

) pour se procurer des devises risque de provoquer de nouvelles tensions internationales. Pourtant la Russie d'Eltsine poursuit le processus de désarmement nucléaire en accord avec les États-Unis (traité Start Il en 1993). énéral ■ La chute de I'« empire soviétique ».

En 1989, l'URSS de Gorbatchev refuse de soutenir par la force les régimes communistes contestés d'Europe centrale et orientale.

Recouvrant leur indépendance politique, les ex-démocraties populaires se désatellisent.

En 1990, l'URSS accepte que l'Allemagne réunifiée adhère à l'OTAN et promet de retirer rapidement ses troupes de l'ex-RDA, de Hongrie et de Tchécoslovaquie.

Le Pacte de Varsovie et le CAEM (Conseil d'Aide Économique Mutuelle) n'ayant plus de raison d'être sont dissous en 1991.

■ Dans le Tiers monde : un désengagement.

Certains PVD deman­ daient à l'URSS une aide économique, militaire et technique, mais son influence n'y était qu'épisodique et non exclusive, sauf à Cuba et au Viêt-nam.

La CEi a supprimé le soutien accordé aux pays • socialistes • en proie à la guerre civile en Afrique et en Amérique latine.

Les échanges commerciaux avec Cuba sont considérablement restreints.

En s'abstenant d'intervenir, même diplomatiquement, lors de la guerre du Golfe en 1991 et dans le conflit yougoslave, l'ex-seconde superpuissance mondiale a renoncé à contreba­ lancer l'influence prépondérante des États-Unis.

& Un recours à l'aide internationale • Une aide financière coûteuse.

Devant l'ampleur de l'effondrement écono­ mique, les banques occidentales ont accordé un crédit de 53 milliards de dollars pour l'achat de denrées alimentaires et de prestations technologiques, secteurs où la dépen­ dance était déjà très forte (fig.

2).

Du coup, le poids de la dette extérieure (70 milliards de dollars en 1992) est tel que son remboursement et le paiement des intérêts doivent être rééchelonnés.

■ Une ouverture aux investisseurs étrangers.

Pour faciliter l'acquisition de technologies avancées et l'initiation aux méthodes de gestion libérales, la loi autorise la •création de sociétés conjointes et même d'entreprises détenues à 100 % par des étrangers.

Plusieurs centaines de ces entreprises ont vu le jour, surtout en Russie, mais le · plus souvent, sauf dans le secteur pétrolier, elles influent peu sur la production.

Le niveau de vie ne cesse de se détériorer (fig.

3).. »