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commentaire de texte bergson

Publié le 02/05/2021

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Commentaire de texte, « la conscience et la vie » de Bergson, Iman BOURAS TG1 Le texte soumis à notre réflexion est un extrait de « La conscience et la vie », premier chapitre de l’oeuvre d’Henri Bergson (1859-1941), publiée en 1919, L’énergie Spirituelle. Le thème traité en son sein est celui de la conscience, que l’on peut définir comme la connaissance qu’un être vivant a de son existence et du monde qui l’entoure, qui selon la thèse de Begson n’est pas un épiphénomène qui suit les habitudes machinales du corps mais a une fonction biologique d’adaptation au milieu, à la situation dans laquelle se trouve l’individu. Mais, quelle est l’utilité de la conscience ? L’enjeu est ici de montrer en quoi la conscience est utile parce qu’elle lui revient le rôle de choisir l’action à adopter face à différentes situations en distinguant différents degrés d’intensité de cette dernière. Bergson soutient dans ce texte que la conscience se retire d’un geste lorsque celui-ci devient machinal et à l’inverse que la conscience s’intensifie lorsque le vivant se trouve confronté à un choix. Comment expliquer les variations de la conscience, tantôt effacée et tantôt aiguë ? L’auteur distingue parmi les actions habituelles, celles qui sont assimilées de celles qui ne le sont pas encore, les actions habituelles étant d’abord consenties et adoptées par un choix de la conscience. Ce dernier montre ensuite qu’à travers la situation de choix, les variations de la conscience ne sont pas de nature, mais de degrés. Ainsi, les problèmes posé par le texte sont les suivants : Comment concevoir une conscience libre et autonome à travers des actions habituelles ? En quoi ce texte constitue-t-il une critique à la conception classique de la conscience selon laquelle celle-ci accompagnerait le sujet de manière uniforme dans toutes ses pensées et dans tous ses actes ? Le plan d’étude suit celui du texte étudié et se divise en trois parties. À savoir, du début de texte jusqu’à « diminue et disparaît » (ligne 1 à 8), Bergson part d’une observation tirée d’une situation d’apprentissage où il oppose l’assimilation d’une activité où la conscience est intense à la réalisation d’une activité déjà assimilée où la conscience est très effacée : La conscience accompagne nos actions spontanées et s’endort dans les actes automatiques. Puis, dans la seconde partie du texte, de la ligne 8 à la ligne 11, il propose un exe...
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« de façon volontaire, sans crainte extérieure.

Ainsi, le philosophe se demande ici ce qu’il se passe lorsque une action cesse d’être guidée par la conscience de façon volontaire et qu’elle devient familière.

Par la phrase brève qui suit, « La conscience s’en retire.

» (ligne 2), il répond à la question énoncée précédemment mais nous invite surtout à établir une rétrospection sur notre propre expérience afin de constater par nous même ce qu’il énonce.

Bergson choisi l’exemple de l’apprentissage pour illustrer sa thèse.

Ce dernier, de par son observation sur l’apprentissage, nous indique que les actes habituels sont choisi par nous : « Dans l’apprentissage d’un exercice, (…), nous commençons par être conscient de chacun de nos mouvements que nous exécutons parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix » (lignes 2-3-4).

En d’autre termes, l’apprentissage relève de notre consentement pour être adopté et suivie à la lettre dans toutes les actions qu’il suppose.

Quand nous apprenons quelque chose, nous sommes conscient de ce que nous faisons, nous nous concentrons sur cela et nous faisons donc un choix dans nos pensées.

Cependant, l’auteur déclare ensuite qu’«à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre-eux et se déterminent plus mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît »(lignes 5-6-7).

Par cela, l’on comprend que lorsque nous savons faire quelque chose, nous exécutons cet acte machinalement sans en avoir conscience puisque la conscience décide d’adopter le même processus d’action.

Toute action suppose donc une mémoire.

Afin d’affiner l’illustration de cet exemple de l’apprentissage proposé par l’auteur, nous pouvons prendre l’image d’un sportif, qui à ses débuts est conscient de tout ce qu’il fait, de ses mouvements, puis à force d’entraînement, effectue les mêmes mouvements qu’au début, par automatisme.

Cependant, cet aspect de la thèse, selon laquelle nos actes présupposent toujours des pensées conscientes qui en sont leurs essences, a des limites et est notamment critiquée par le philosophe David Hume qui pense que la conscience n’enregistre que les actions et les représentations venant du corps.

En d’autres termes, selon lui, la conscience est réduite à n’être que le reflet de la réalité biologique et peut ainsi être dévêtue de toute liberté en la soumettant au fatalisme mécanique du monde physique. Mais alors, comment expliquer les variations de la conscience, tantôt absente, tantôt présentes ? Dans une deuxième partie, nous verrons qu’il faut comprendre par conscience le fait de choisir.

Le passage au deuxième aspect de la thèse est marquée par la locution « D’autre part » dans la seconde question du texte dans laquelle Bergson s’interroge sur les moments de vivacité de la conscience « Quels sont, d’autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? » (ligne 8-9).

Il invite, avec cette interrogation, le destinataire de son texte à faire appel à sa propre expérience afin d’examiner les moments où l’intensité de la conscience est la plus aiguë.

Par la question qui suit, il répond à cette dernière en indiquant que ce sont les « moments de crise intérieure, lorsque nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre » (ligne 9-10) .. »

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