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Compléments historiques

Publié le 29/01/2020

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Heidegger, Martin (1889-1976). Philosophe allemand, son projet consiste à sauver de l’oubli la question de l’être que la technique occulte au profit d’une domination du monde qui est en même temps un asservissement de l’homme qui oublie sa destination ontologique d’être-au-monde comme être-là, présent à soi-même et à autrui. L’homme doit s’arracher à une existence inauthentiques, qu’il vit sur le mode anonyme du « on », pour penser à la vérité authentique de l’être qu’il est et qu’il doit être en inscrivant ce projet ontologique dans la temporalité (L’Etre et le temps).

Hobbes, Thomas (1588-1679). Philosophe anglais, il pense la politique comme la tâche essentielle de l’homme en fondant l’Etat non plus sur le droit divin, mais sur le libre consentement des hommes qui se matérialise par un contrat. L’Etat qui en résultera, le Léviathan, sera absolutiste pour assurer la paix des citoyens. Ne s’exerçant pas dans l’intérêt personnel du gouvernant, ce pouvoir absolu se distingue d’un pouvoir despotique. Cette pensée du contrat comme fondement légitime de l’autorité politique fait de Hobbes un penseur de la modernité politique (Léviathan).

HUME, David (1711-1776). Philosophe anglais, il défend l’empirisme comme seule position philosophique légitime combattant le dogmatisme de la métaphy

sique classique, en soutenant que toutes nos idées sont des copies des impressions fournies par l’expérience et non des idées innées ou créées par la raison. Le seul pouvoir de la raison est d’associer ces. images en établissant ainsi des relations d’idées en fonction de notre habitude psychologique et de la constance des phénomènes naturels. Cette philosophie aboutit à un « scepticisme mitigé » qui substitue à la certitude de la vérité la croyance en la probabilité. (Traité de. la nature humaine)

Husserl, Edmund (1859-1938). Philosophe allemand, il fonde une théorie de la transcendance sur le concept dynamique de l’intentionnalité : « toute conscience est conscience de quelque chose ». S’opposant à la substantialité de la conscience pensée par Descartes, il reprend l’analyse du moi dans une perspective phénoménologique d’après laquelle il décriera le mouvement de constitution de la conscience comme un mouvement de dépassement vers le inonde qui, en constituant le sujet, constitue aussi le sens du monde. Ses œuvres influenceront en ce sens toute la philosophie existentialiste (La Philosophie comme science rigoureuse, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale).

KANT, Emmanuel (1724-1804). Philosophe allemand, il soumet le pouvoir de la raison à une critique qui a pour fin de délimiter les objets d’une connaissance légitime. Ruinant le rêve d’une vérité absolue que la métaphysique dogmatique prétendait connaître, Kant séparera le domaine des phénomènes, que la raison connaît

Aristote (- 385 / - 322). Philosophe grec et précepteur d’Alexandre le Grand. Il fonde en - 335 le Lycée où il enseigne sa philosophie qui se développe à travers la logique (Organon), la physique et la biologie (Du ciel, La Physique, De Vâme, Les Parties des animaux), la métaphysique (La Métaphysique), la morale et la politique (Ethique à Nicomaque, La Politique). Sa thèse principale consiste à rompre avec le dualisme platonicien entre un monde sensible et un monde intelligible en posant l’unité du monde organisé par un principe intelligible (la forme) immanent à la structure de la matière. A la coupure métaphysique de Platon, il substitue seulement une coupure cosmologique au sein de notre monde, entre la région sublunaire du mouvement et de la corruption et la région supralunaire de la régularité et de l’immuabilité des astres célestes. C’est cette coupure qui sera remise en question par l’astronomie de Copernic.

AUGUSTIN, saint (354-430). Théologien, il développe une doctrine qui cherche à concilier la foi avec la raison, proposant dans ses Confessions une méditation sur Dieu et sa création au cours de laquelle il interroge de manière philosophique les notions d’âme, de beauté, du bien et du mal, de temps, de mémoire, etc., et élabore, dans son texte De magishv, une philosophie de la connaissance fondée sur une théorie du signe.

BACHELARD, Gaston (1884-1962). Philosophe français, il s’attache principalement à l’épistémologie, en réfléchissant sur l’esprit du scientifique (Le Nouvel Esprit scientifique) et sur le progrès des sciences

(La Philosophie du non). Sa réflexion le conduit à poser le double principe de l’obstacle épistémologique et de la rupture épistémologique pour accéder à une vérité que seule la raison, qui se sera élevée par-delà les évidences sensibles en rompant avec les intuitions immédiates, pourra construire. Son épistémologie se doublera, à partir de 1937, d’une réflexion sur l’imagination poétique et sur le sens des symboles (La Psychanalyse dufeu).

Bergson, Henri (1859-1941). Philosophe français, il développe une pensée spiritualiste, en vertu de laquelle toutes les formes vivantes résultent de la propagation dans la matière d’un élan vital originaire qui serait au principe de la création de la diversité des êtres. S’opposant ainsi au matérialisme, il refuse l’idée d’une conception mécaniste du rivant, qui serait réductrice, fEvolution créatrice, Matière et Mémoire)

Comte, Auguste (1798-1857). Philosophe français, il fonde la doctrine du positivisme selon laquelle l’esprit scientifique ne doit pas chercher le pourquoi, mais le comment des choses pour en énoncer des lois qui seront l’expression du rapport constant entre les phénomènes. Cette thèse se développe à travers sa théorie des trois états : 1. L’état théologique où les savants recherchent des causes surnaturelles pour expliquer des phénomènes naturels. 2. L’état métaphysique où ils recherchent des vertus abstraites ou des forces occultes pour expliquer les phénomènes naturels. 3. L’état positif ou scientifique où la question comment se substitue à la question pourquoi (Cours de philosophie positive).

« DESCARTES, René (1596-1650).

Philo­ sophe français, il cherche à donner des règles à l'esprit et à lui fournir une méthode pour accéder à la vérité (Règles pour la direction de l'esprit).

Le doute devient l'outil méthodologique indispensable pour entamer une recherche de la vérité que ce soit en physique (il remet en question la théorie scolastique des formes substan­ tielles) ou en métaphysique (il remet en question le privilège des théologiens à s' ex­ primer sur Dieu, sur l'âme pour en faire l'objet d'une réflexion rationnelle non sou­ mise aux dogmes de la foi).

Cette recherche de la vérité fondée sur l' expé­ rience du cogito («je pense, donc je suis ») se développe dans le Discours de la méllwde et dans les Méditations métapli)'Slques.

Sa théorie des animaux-machines, sa théorie des passions et sa théorie mécaniste du monde font de lui un penseur de la modernité ayant cherché à penser, contre une vision finaliste et animiste, le corps, son mécanisme et la complexité de ses rapports à l'âme, thèmes tmtiours débattus.

ÉPICTÈTE (50-125 ou 130).

Philosophe latin qui, après avoir été affranchi, enseigne la philosophie stoïcienne, surtout dans sa perspective morale, comme une doctrine du bonheur et de la liberté, valeurs qui ne dépendent pas des circonstances mais de l'homme et de son attitude dans le monde face aux événements.

En vivant « en accord avec la nature » sans chercher à se révolter contre ce qui ne dépend pas de lui, l'hom­ me pourra, dans la résignation, trouver la sérénité qui dépend de lui.

Sa pensée sera consignée dans le Manuel, rédigé par son disciple, An1en.

ÉPICURE (lll' siècle av.

j.-C).

Philosophe grec, il crée une école, le Jardin, où il enseigne une doctrine atomiste inspirée, dans sa partie physique, de Démociite.

Il y affinne l'autonomie du monde, par rap­ port aux dieux qui n'interviennent ni au moment de la création du monde ni dans les affaires humaines.

Sa physique est l'étude de la nature considérée comme le produit d'un clinamen, de la rencontre fortuite d'atomes lors de leur chute dans le vide (Lettre à Hérodote).

Cette déclinai­ son ardnt produit le monde, les hommes n'ont alors rien à craindre des dieux et doivent se délivrer de toutes les supersti­ tions pour accéder au bonheur, à l'ata­ raxie (absence de troubles de l'âme et du corps).

Sa doctrine morale est exposée dans Lettre à Ménécée.

FREUD, Sigmund (1856-1939).

Neuro­ psychiatre autrichien, il fonde la psycha­ nalyse en soulignant l'existence d'un inconscient psychique qui se manifesterait non seulement chez le malade, à travers les névroses et les psychoses, mais aussi chez l'homme sain à travers les actes man­ qués ou les rêves.

Ces différents actes psy­ chiques, considérés avant lui comme irra­ tionnels et insensés au regard de la conscience, dont la logique échoue à rendre compte, trouveraient un sens en tant que résultats d'une activité incons­ ciente et déteoninante.

(lntroductùrn à la ps;diarudyse) HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich (1770- 1831 ).

Philosophe allemand, il construit un système dialectique sur le principe que « tout ce qui est rationnel est réel et tout ce qui est réel est rationnel » (Principes de la phil»sophie du droit).

Ce principe de la rationalité du réel commande une '~sfon du monde et de l'histoire comme lieu et temps où l'exigence de la raison humaine, 155. »

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