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La critique littéraire et le langage

Publié le 13/10/2019

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monde ne peut manquer d'avoir une grande activité critique. Citons les trois textes les plus célèbres Le temple du goût de Voltaire publié en 1773 et deux oeuvres de Diderot De la poésie dramatique et Le paradoxe sur le comédien parus respectivement en 1758 et en 1773. Quel est l'instrument de mesure ? Ce n'est plus au nom de la raison comme au XVllème siècle, mais au nom de la nature que se font les analyses. Les auteurs se réfèrent à une définition de la nature humaine qui n'est pas toujours explicite mais que nous trouvons diffuse dans tous les écrits philosophiques. L'homme du XVIIIème siècle se voit bon par nature, sociable, tourné vers la transformation du monde plus que vers l'activité réflexive. Toute perversion n'est que sociale et donc aisément amendable. Nous sommes tentés, quand nous voyons la matière des oeuvres, de dire que le XVlllème siècle est déjà celui du réalisme. Mais il ne s'agit encore que de \"l'imitation de la belle nature\", selon l'expression que l'on ^wve dans un Traité des beaux arts réduits d un seul principe publié par l'abb6 Batteux en 1746. L'oeuvre dramatique de Diderot parmi laquelle nous pouvons citer Le fils naturel, Le pire de famiille , montre les limites de cette perception du monde. En effet, Diderot rêve d'un drame véridique, moderne, réaliste en rej^etant le théatre du passé. D veut peindre les hommes de son temps dans leurs peines et leurs joies, saisis dans leurs conditions sociales, leurs activités quotidiennes. Nous voilà proches d'une définition du réalisme. Mais les oeuvres en révèlent les limites. Diderot a un penchant très visible pour l'expression des nobles sentiments qui provoquent avant tout l'émotion et l'attendrissement du spectateur. La réalité se trouve donc déformée et les oeuvres de Diderot ne nous intéressent plus guère aujoud'hui, car elles nous semblent plus larmoyantes que véridiques. D y a un excès d'émotion qui nuit à la crédibilité du texte. Le XviIIème siècle est donc, quant à la critique littéraire, un siècle de transition, car on y voit le langage chercher l'adéquation avec le réel mais demeurer prisonnier d'a priori qui l'empêchent de l'apercevoir totalement tels la bonté, le goût de l'émotion, le refus d'envisager le mal comme faisant partie de la nature humaine. Il y a un mouvement vers le réalisme sous la forme du dèsir d'expression de l'homme moderne que nous allons voir s'épanouir dans des oeuvres d'ailleurs très différentes au siècle suivant.

 

Au XIXème siècle, la réflexion critique est en effet très importante. Elle est menée tout d'abord par les créateurs romantiques appelant des oeuvres à venir. Les poètes et les écrivains abandonnent momentanément la création pour les idées. Ils s'expriment dans des journaux Comme Le Conservateur littéraire en 1820-1821, La Muse Française en 1823-1824 où s'expriment Hugo, Vigny, pour ne citer que les plus célèbres. oeuvres critiques sont aussi à retenir, celles de Madame de Stael écrivant De l’Allemagne, de Chateaubriand Le génie du christianisme, Stendhal Racine et Shakespeare. Que réclament tous ces artistes ? Les droits de la jeunesse et de la modernité, des oeuvres capables d'exprimer la sensibilité des hommes de leur temps. Le langage est investi par eux d'une mission élevée, sublime. Ils veulent exprimer le sens spirituel du monde, les rapports de Dieu et de sa création.

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« redresse les torts".

Les express ions fmales soot capitales.

Le critique est d'abord un m�in et un juge qui consid�re l'oeuvre comme une r611� imparfaite dont il doit signaler les faiblesses afm que l'auteur et ses pairs s'en d&arr asseot à l'avenir.

Pour cela, il se r��re lui-m!me à des critiques, des mod�les qu'il juge su�rieurs à l'initiative individuelle et qui selon lui ont le privil�ge de la contraindre de la canaliser dans une certaine dire. »

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