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Etre maitre de soi

Publié le 17/04/2018

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Introduction. L'homme est un être doué de conscience, c'est-à-dire que son expérience du réel ne se réduit pas à la sensation mais est redoublée en lui. La conscience se pose comme un écran entre l'homme et les choses, et offre ainsi la possibilité d'échapper aux flux des impressions sensibles et de les réfléchir en soi. La conscience donne un délai, elle permet à l'homme de se retirer du monde, le temps de la réflexion. Ainsi, s'offre, simultanément avec la conscience la possibilité de choisir. Conscience et liberté coïncident : le choix n'est rendu possible que par la conscience qui, introduisant une distance entre le réel et l'homme, permet à celui-ci de différer ses réponses aux stimulations extérieures et de les adapter aux différentes situations. Ainsi, l'homme peut mettre à distance e réel et instaurer une distance de soi à soi : car être conscient, c'est être conscient que l'on est conscient, c'est se penser comme être conscient. Dès lors, naît avec la conscience la possibilité d'une maîtrise car si l'homme peut mettre le monde à distance, il peut de ce fait choisir les moyens et les fins de son action, action qui, alors, n'est plus une simple réaction mais une action transformatrice. L'homme peut alors dominer le réel et le transformer en vue de la satisfaction de ses propres besoins. Mais si la conscience amène la possibilité d'une maîtrise des choses, qu'en est-il de la maîtrise de soi ? La conscience permet-elle à l'homme de se dominer, d'avoir une emprise sur lui-même, de se gouverner ? Et sur quoi, en lui, l'homme a-t-il besoin d'avoir une emprise ? Sur sa sensibilité, ses pensées, son corps ? Cette idée d'une maîtrise de soi, offerte par la conscience est paradoxale. En effet, si la conscience ouvre sur la possibilité d'une maîtrise en donnant un délai et offrant la possibilité de choix, elle est aussi ce qui inquiète cette maîtrise puisque condamnant l'homme à toujours choisir, elle lui enlève l'assurance du comportement...

« quand j'ai un sentiment d e colère par ex.

4/ mes actes : je décide de ce que je fais.

Je délibère avant d'agir.

Je ne fais pas n'importe quoi, n'importe quand.

Possibilité d'un projet dans le temps.

= la conscience de ce que je suis me permet une maîtrise de moi.

Inversement, la non -conscience empêche la maîtrise.

EX/ somnambule, rêve...

= être conscient de soi, c'est être maître de soi.

Mais, être conscient de soi, ici dans le sens où je suis un être doué de conscience.

En tant que si je n'avais pas de conscience, je ser ai un être de nature dans la nature.

Où je n'aurai pas de recul, d'où l'impossibilité d'une domination.

Mais être conscient de soi ne veut pas dire avoir conscience des choses.

Je me sais conscient, c'est -àdire que j'ai conscience d'être un être conscient, mais cette conscience réflexive ne me dit pas qui je suis.

Certes, j'ai toujours présent à moi -même cette conscience, mais de quoi est -elle conscience ? De ce qui passe en surface, de ce que je veux, de ce qui se passe dans mon corps ? La conscience que j 'ai de moi est -elle le redoublement total de mes expériences ou est -elle un miroir déformant ? Car la maîtrise de soi implique que je sois mon propre maître, or si ma conscience ne me fait pas apparaître ce qui se joue en moi, comment pourrais -je prétendre à la maîtrise ? II/ La conscience de soi n'implique pas la maîtrise.

Ex de la panique.

Non seulement la conscience de soi n'implique pas la maîtrise mais elle empêche : cf.

l'animal qui n'hésite pas.

Problème de l'erreur : conscience = choix = possibilité de se tromper = gène dans la maîtrise.

D'où soupçon : la conscience pourrait ne pas m'apporter la maîtrise et être impuissante.

Poursuivons.

EX/ Passions, phobies, hobbies, etc.

= idée que quelque chose agit en moi et que je n'en suis pas maître.

Idée d'une force qui me dépasse.

La conscience n'empêche rien.

Mais alors qu'est -ce qui est maître de moi dans ce cas ? = le désir, la passion.

D'où question, qu'apporte au juste la conscience de soi dans la maîtrise ? Tantôt elle vainc, tantô t elle est défaillante.

(remise en cause de la prédominance de la conscience en l'homme) Si la conscience est faillible, soupçon sur assurance que nous donnait la conscience en première partie.

La maîtrise serait donc très relative.

Mais relative à quoi ?. »

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