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Hobbes, Léviathan (extrait du chapitre 17 : conventionnalisme politique) Léviathan constitue l’oeuvre majeure du philosophe anglais Thomas Hobbes.

Publié le 10/10/2017

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Hobbes, Léviathan (extrait du chapitre 17 : conventionnalisme politique) Léviathan constitue l’oeuvre majeure du philosophe anglais Thomas Hobbes. Le texte proposé est extrait du chapitre 17 de cette composition célèbre. Il traite “des causes, de la génération et de la définition de l’Etat”. Ici, Hobbes se montre en faveur d’un conventionnalisme politique et s’oppose ainsi au naturalisme politique. Son argumentaire tend à montrer que la politique, bien que naturelle chez les animaux, ne l’est en aucun cas chez l’homme. Hobbes témoigne d’un projet politique constructiviste; en effet, puisque la politique n’est pas naturelle, elle est artificielle et nécessite donc un raisonnement, il faut la façonner, la construire. Afin de justifier son projet, Hobbes décrit le mode de fonctionnement des hommes en société, lorsqu’aucune autorité n’est présente. Il la présente ainsi comme nécessaire, en partie à leur survie. Un naturalisme politique est-il donc impossible chez l’humain? Hobbes a-t-il réussi à mettre fin à cette idée fantasmagorique dans ce chapitre? Puis, il use de différents arguments. Ceux-ci se départagent en deux catégories différentes. Tout d’abord, on remarque cinq premiers arguments, -empiriques, puisque naissant de l’expérience-, que l’on pourrait qualifier de rhétoriques, en cela qu’ils ne témoignent pas vraiment d’un raisonnement. Enfin, un dernier argument, beaucoup plus détaillé que les précédents, conclut ce chapitre et montre la nécessité de l’Etat, il sera qualifié d’argument logique. I) Des arguments empiriques, donc rhétoriques Avant d’entamer son argumentaire, Hobbes l’introduit. Il montre que les hommes ont besoin d’autorité afin de bien agir. Cette autorité, est artificielle, car réfl&eacu...
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« L’homme est un être égoïste.

Il aime ce que l’autre n’a pas et se sentir unique.

Contrairement aux animaux, le partage à des fins de bénéfices communs, n’est donc pas naturel chez l’homme.

L’homme, sans artifice -ici, le conventionnalisme politique-, est en dehors de tout intérêt général.

Entre alors une notion de préciosité, inexistante dans le règne animal. C.

L’homme est orgueilleux Les animaux ne témoignent d’aucune raison.

Ainsi, il leur est impossible d’analyser leurs travaux, leurs méthodes de travail et d’y voir des défauts.

Les hommes, doués de raison, peuvent donc comparer leur travail à celui des autres.

C’est ainsi que s’installe une notion de supériorité chez l’homme.

Ainsi, puisque l’homme se trouve meilleur que les autres, il juge ses valeurs et principes supérieurs à ceux de ses confrères.

Celui-ci ne peut alors être à l’origine d’un accord commun entre lui et autrui.

Une autorité supérieure aux hommes et se voulant juste envers tous est donc nécessaire. D.

L’homme est calculateur Les animaux peuvent transmettre leurs passions primaires par signaux, entre eux.

Pourtant, ils ne peuvent pas transmettre d’exactes pensées entre eux.

Si l’on considère comme vrai ce qui indubitable, on affirme que la présence de raison chez l’animal n’est pas vraie, puisque l’on en doute.

Une des capacités de l’homme est d’user du langage parlé à leurs fins.

Le maniement du langage est un art, nommé art de la rhétorique, que seul l’homme maîtrise.

L’homme peut ainsi berner son prochain et ourdir des subterfuges contre autrui.

L’homme est donc calculateur et malhonnête.

Or, la malhonnêteté implique une soumission de certains hommes à l’égard d’autres.

Si malhonnêteté il y a, les hommes ne sont plus égaux, et la justice ou encore l’équité n’existent plus.

Comme la malhonnêteté est un vice naturel de l’homme, qu’il ne crée pas, cela prouve que la nature ne peut apporter satisfaction à tous les hommes.

Ainsi, une autorité, artificielle, pensant au bien commun, est nécessaire. E.

L’homme est avide L’homme est un être guidé par la pléonexie.

Il veut toujours plus.

Les animaux, à la satisfaction de leurs passions primaires, vivent heureux.

Leur survie et le rôle qu’ils exercent dans leur société sont les seules choses naturelles qui leur importent.

L’homme, quant à lui, ne sait se contenter d’être satisfait.

Lorsqu’il a tout, il veut plus.

Ce “plus”: c’est le pouvoir.

Or, l’homme le veut pour lui seul, afin d’assouvir divers désirs.

Ses désirs lui sont propres.

Donc, en aucun cas l’exercice du pouvoir par un seul homme ne pourrait contenter le reste des humains.

Ainsi, naturellement, aucune politique saine ne peut être possible.

II) Un argument logique: Hobbes brise le naturalisme politique Ce dernier argument a pour cible directe le naturalisme.

Hobbes y oppose frontalement sa thèse conventionnaliste (et constructiviste).

Effectivement, le commun accord émanant des sociétés animales est naturel, aucune convention, ni aucun raisonnement, n’en est à l’origine.

Les hommes, afin de conserver un assentiment, ont besoin de conventions.

Effectivement, le droit témoigne de cela.

Les accords entre les hommes, afin d’être respectés, ont besoin de preuves écrites ne pouvant être bafouées.

Pour qu’elles ne soient pas bafouées, une autorité doit agir.

Celle-ci doit forcer les hommes à agir pour l’intérêt général.

Puisque les conventions ne suffisent pas, une entité supérieure est nécessaire.

L’Etat est cette entité.

Elle est la multitude en un.

L’Etat permet d’unir toutes les voix d’un peuple afin de n’en faire résonner qu’une seule.

Toutes les forces d’une assemblée sont mises en commun: une unité réelle est créée au-delà des différends et des accords.

Conclusion Afin de briser la thèse du naturalisme politique, Thomas Hobbes a employé deux types d’arguments: empiriques-rhétoriques et logique.

Il y prouve la nécessité d’un Etat.

Les cinq premiers. »

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