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Le Horla 1887 Guy de Maupassant

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

horla

Nouvelle publiée dans Gil Blas le 26 octobre 1886, puis remaniée pour

 

le recueil auquel elle donne son titre.

LIEUX DE L’ACTION

 

Rouen, Paris, le Mont-Saint-Michel.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Contemporaine de l’auteur. L’action dure du 8 mai au 10 septembre.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Le narrateur ; le Horla, présence mystérieuse et inconnaissable.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

Dans son journal intime, le narrateur chante le bonheur de vivre en ce 8 mai : la vue d’un superbe trois-mâts brésilien le réjouit particulièrement. Pourtant, il a bientôt la sensation affreuse d'un danger menaçant. Peu à peu, il perd le sommeil, hanté par une présence invisible près de son lit. Au Mont Saint-Michel, il rencontre un moine qui évoque de vieilles croyances locales en des êtres surnaturels. Rentré guéri, il passe pourtant, à partir du 5 juillet, des nuits épouvantables : enfermé à clé, il s’aperçoit que les carafes d’eau et de lait à côté de son lit sont vidées de façon inexplicable. Craignant de devenir fou, il part pour Paris et assiste à une troublante séance d’hypnose sur sa cousine. De retour chez lui, il a la preuve d’une présence invisible sous son toit. Pour anéantir cet être mystérieux qu’il baptise le Horla et qui serait venu du Brésil sur le trois-mâts, il met le feu à sa chambre. Le 10 septembre, la maison brûle avec les domestiques, mais le narrateur est sûr que le Horla a survécu. Il envisage alors de se tuer.

Passages-clés : Il est venu, Celui que redoutaient les premières terreurs des peuples naïfs ; Un être nouveau ! Pourquoi pas ?

 

THÈMES DOMINANTS

 

• Le Horla : cette présence maléfique et inquiétante mine l'équilibre mental du narrateur. S'interrogeant sur le sens de ses troubles, la victime hésite entre une explication rationnelle de type médical et une explication magique. Cette incertitude inscrit l’oeuvre dans le cadre du fantastique.

horla

« STYLE • Le sty le fantast iq ue -l'interrogation : Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? -le jeu des pronoms: On a bu - j'ai ~u- toute l'eau, et un peu de lait.

On n'a touché ni au vin, ni au pain, ni aux fraises.

-la phrase interr ompue :j'ai vu ...

j'ai vu .

..

j'ai vu 1 ..

je n e puis plus douter ...

j'ai vu! ..

.

j'ai encore froid jusque dans les ongles ..

• Le lyrisme - l'exclamation: Quell e journée admirable![.

.

.} Comme il faisait bon ce matin! -la prière : Oh ! mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Est-if un Dieu ? S'i l en est un, délivrez -moi, sauvez-moi! secourez-moi! Pardon 1 pitié! Grâ ce ! Sauv ez-moi! • Le style réaliste - le voca bulaire méd ical : }'ai la fièvre, une fièvre atroce, ou plutôt Lift énervement fiévreux , qui rend m on âme aussi soufframe que mon corps.

- le vocabulaire de la fo lie : i\lla is était -ce bien une hallu cination ? -la généralisation : Nous subissons effroyablement l'influ ence de ce qui nous entoure .

SOURCES ET INSPIRATION L'a ctualité médicale .

Le magnétisme, l'hypnotisme et la télépatlùe sont alors très en vogue.

Maupassant s'intéresse à la para -psychologie, à l'hys­ térie et aux al iéné s; il connaît les travaux de Charcot et ceux de l'éco le de N ancy , citée dans le Horla .

De pl us, le cho léra qui frap pe le Midi en 188 4 symbo lise pour lu i u ne force mysté rieuse qui d étru it l 'homme .

Des élémen ts autob iographiques.

En 1887, Maupassan t souffre déjà de maux de têtes, d'hallu cinations et de troubles de la vue.

Il se ra interné en 1892 après une tentative de su ici de au cours d'une crise de folie.

ACCUEIL ET POSTÉR ITÉ L'œuvre connaît un succès immédiat car elle répond à un goût pour le su r­ naturel.

Elle reste une réfé rence majeure du fantastiq ue en France.

POINT DE VUE SUR L'ŒUVRE «L'accent es t alo rs mis su r le fait qu'il si ag it du discours d'un personnage plus que d'un discours de l'auteur : la paro le est su j ette à caution, et nous pouvons bien su pposer que tous ces personnages sont des fous ; tou tefo i s, du fa it q u' ils ne sont pas i ntrod uits par un discours dis tinc t du na rrateur, nous leur prêtons encore une paradoxa le confiance .

On ne nous dit pas q ue le narrate ur ment; et la possibilité qu'il mente, en quelq ue sorte stru c­ turalemen t, nous choque ; ma is ce tte poss ib li té existe (puisq u'il est aussi personnage), et l' hésitat ion peut naître che z le lect eur.

» T.

Todorov, Introduction à fa littérature fantastique, Seui l, 1970.. »

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