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LIBERTÉS ET CONTRAINTES (cours de philosophie)

Publié le 10/07/2016

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philosophie

Approches possibles de la liberté :

La liberté peut s’entendre de trois manières :

 

a - comme une impasse devant les contraintes :

 

impasse devant le destin

 

impasse devant la grâce

 

impasse devant les déterminismes.

 

b - comme un dépassement des contraintes :

 

dépassement de l’être vers le vouloir-être

 

dépassement de l’être vers le devoir-être

 

dépassement vers le pouvoir-être.

 

c - comme un passage sans contraintes :

 

passage du voile au dévoilement.

LIBERTÉS ET CONTRAINTES

Expérimenter l’idée de liberté :

 

A mesure que l’on prend conscience de soi, on s'efforce d’exprimer ce que l’on ressent d'unique. Ce n'est pas là une chose aisée. Loin de là. Car ce que l’on ressent d’unique, nous avons du mal à l’exprimer : il s’agit le plus souvent de noire liberté. On est peut-être libre d’aller rejoindre un ami, libre d'y renoncer, libre de signer un contrai, libre de le rompre, libre d’assister à un cours, libre de s’absenter, libre de vivre à ma guise, libre de me déguiser, libre de lire un livre et libre de délirer. Libre d'emblée, libre malgré, el libre avanl loul. car est libre pour nous ce qui ne rencontre pas d’obslacles, ce qui se meul sans enlraves el s’émeul sans pression : tout ce qui exclu! les contraintes.

 

Or cette apparente liberté de mouvement et d’action dissimule le pressentiment d’une insidieuse contrainte. Ma liberté ne trouve à s’affirmer qu’à partir d’un sentiment d’une aliénation profonde que l’on peut exprimer ainsi :

 

le sentiment de certaines limites infranchissables imposées à mon désir de vivre selon mon propre désir.

 

le sentiment de noire indisponibililé foncière, à l'égard de l’autre, à l'égard du monde el à l'égard de soi-même.

 

le sentiment d’un manque qui m'oppresse el m'opprime.

 

le sentiment d'un ordre, situé en dehors de moi, d'un ordre qui n'esl ni (oui à fait rationnel, ni loul à fait irrationnel.

 

le senlimenl d'une communication toujours partielle el partiale imparfaite et insatisfaite.

 

le senlimenl d'êlre le jouet d’un destin qui me passe el me surpasse

 

enfin le senlimenl de l’insuffisance radicale des réponses fournies à mes questions.

 

Ce sentiment équivoque et multiple est enraciné en moi. il constitue l’expérience privilégiée de ma liberté. Ce n’est pas un obstacle à ma liberté, mais tout ce qui me motive et me pousse à m’accomplir en dépil de mon impuissance et contre elle.

 

Il ne s’agii pas pour moi de me détourner du vrai problème pour recouvrer une apparence de liberté, mais de me libérer pour ma liberté.

 

De cette liberté, je ne peux qu’évoquer sa complexité déconcertante. Si je ne peux la définir, ce qui reviendrait à avoir prise sur elle, il m’est possible cependant de penser à elle en elle.

 

Et à partir d’elle questionner : \"qu’en est-il de ma liberté ?” Est-elle ou non l’absence des contraintes ? Quelle est le sens de cette exclusion ?

 

La liberté conçue comme absence de contraintes constitue la définition même de la liberté (son sens primitif).

 

Il s’agit de la définition dite “négative” de la liberté : car elle ne dit pas ce qu’est la liberté mais tout ce qu’elle n’esl pas. Elle ne se prononce pas sur le contenu positif et effectif de la liberté mais désigne ce qu’elle semble exclure (à savoir les contraintes).

 

Il est vrai que nous représentons la liberté comme ce qui ne rencontre aucun obs-

Les contraintes susceptibles d’entraver la liberté :

 

la contrainte physique : tout ce qui entrave notre liberté de mouvement et gêne l’exercice de notre activité organique.

 

la contrainte psychologique : l'inconscient, l’impulsion, la pulsion peuvent compromettre le sens de nos actes (lorsqu’on agit conformément à des raisons qu’on ignore par exemple)

 

la contrainte morale : le devoir et l’obligation peuvent restreindre notre désir de liberté

 

la contrainte sociale et politique :

 

les limites juridiques et politiques qui s’exercent contre notre pouvoir d’action.

philosophie

« tacle et qui est sans entrave s.

Ain si quand nous disons par exem p le que "la voie est lihr e" ou que nous songeons à ta chute libre des corps .

Est tibre en eénéra l, celui qui ne subit aucune contrainte.

Augu ste Comte : "quand un corps tom he, sa liberté se manife ste en cheminant selon sa nature vers le centre de la terre ...

De mêm e dans l'ordre vital, chaque fonction végétale ou animale est déclarée libre si elles 'accomplit conformément aux lois corresp ondante s, sans aucun empêchement extérieur ou intérieur".

Les contraintes su sce ptible s d'entraver la lib ert é : - la co ntr aint e physiq ue : tout ce qui entrave notre liberté de mouvement ct gêne l'exercice de notre activité organique .

· -la contrain te p syc holo giqu e : l'in conscient, l'impulsion, la pulsio n peuvent compromettre le sens de nos actes (lorsqu'on agit confo rm ément à d~:s raiso ns qu'on ignore par exemple) - la co ntr ainte mor ale : le devoi r et l'obligation peuvent restreindre not re désir de liberté - la contrainte socia le et politique : les limites juridique s et politique s qui s'exercent contre notre pouvo ir d 'action .

Approches possibles de la liberté : La liberté peut s'entendre de trois manières : a -comme une im pas.se devant les co ntraintes : - impa sse devant le destin - impa sse devant la grâce - impasse devant les déterminismes.

b - comme un dépasse ment d es contrain t es : - dépa ssement de l' êt re vers le vou loir -être - dépa ssement de l'être vers le devoir-être -dépassement vers le po uvoir-être.

c - comme un passage sans contraint es : - passage du voile au dévoilement.

LIB ERTÉ COMME IMPASSE DEVA NT LE S CONTRAINT ES : a - impa sse de vant le de stin : La Mo ï ra est une déesse puissante et pernicieuse.

C'est la figure mythique du destin comprise comme une lo i suprême e t infle xible prédéterminant impitoya­ blement notre devenir et fixant i rrévocablement le cours de notre exi sten c e.

Hom ère nous dit qu'aucun "de ceux qui voien t le jour ne peut éviter ses redou­ tables aueintes".

Cette nécessité fatale demeu re indéchiffrabl e.

Elle suffit à tout et surpa s~e tout d'une manière transcenda nte.

Ce destin, celui du myth e ou du rite quoiqu'il relève davantage de l'imagination poétique que du concept philo­ sophique, constitue une véritable impasse pour la li berté, au point que les anciens présocratiques et tragiques liaient toute liberté à un pur con sentem e nt au. »

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