Devoir de Philosophie

Le partie des animaux

Publié le 17/02/2018

Extrait du document

Ce n’est pas parce qu’il a des mains que l’homme est le plus  intelligent des êtres, mais parce qu’il est le plus intelligent des êtres qu’il a des mains. En effet, l’être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d’outils : or, la main semble bien être non pas  un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques  que la nature a donné de loin l’outil le plus utile, la main. Aussi ceux qui disent  que l’homme n’est pas bien constitué et qu’il est le moins bien partagé des animaux (parce que dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n’a pas d’armes pour combattre) sont dans l’erreur. Car les autres animaux n’ont chacun qu’un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir  et pour faire n’importe quoi d’autre, et ne doivent jamais déposer l’armure qu’ils ont autour de leur corps ni changer l’arme qu’ils ont reçue en partage. L’homme au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d’en changer et même d’avoir l’arme qu’il veut quand il veut. Car la main devient griffe, serre, corne ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu’elle est capable de tout saisir et de tout tenir. Aristote, Les parties des animaux Thème : la main (l'outil) Question posée par le texte : Quelle est la signification de la main pour l’homme ? Thèse : la main est l’outil des outils. Par sa polyvalence, elle constitue l’avantage sp...

« Phrase 3 : Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres.

C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné de loin l’outil le plus utile, la main. La main est l’outil par excellence, celui qui tient lieu de tous les autres.

La main peut remplacer les instruments, comme elle peut les mettre en œuvre.

La nature a donc « logiquement » distribué à l’être qui possédait la capacité de s’en servir l’instrument le plus efficace.

La perfection d’une espèce se définit par sa capacité à contrebalancer les désavantages qu’elle rencontre dans son milieu par des avantages suffisants qui lui permettent ainsi de survivre éternellement.

Par conséquent on comprend mieux pourquoi Aristote pose l’antériorité de la raison sur la main.

Car il est impossible pour lui d’envisager que la possession d’un organe puisse contribuer à une amélioration d’une espèce.

Au contraire chaque espèce est suffisamment parfaite pour survivre éternellement sans nécessiter aucune amélioration. II° partie – lignes 7 à 15 : Aristote rejette la thèse de Protagoras : « l’homme est le plus démuni des êtres vivants ». Phrase 4 : Aussi ceux qui disent que l’homme n’est pas bien constitué et qu’il est le moins bien partagé des animaux (parce que dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n’a pas d’armes pour combattre) sont dans l’erreur. Ainsi, contrairement à ce que pouvait soutenir Protagoras dans le mythe de Prométhée, l’homme n’est pas cet être démuni, faible et désavantagé par la nature.

Dans ce récit, l’outil et la technique sont donc la marque de la faiblesse originelle de l’homme.

Aristote récuse cette idée.

L’homme n’est pas le plus désavantagé des animaux, au contraire, la main (qui prolonge la raison) est la marque de la perfection de l’homme.

Phrase 5 : Car les autres animaux n’ont chacun qu’un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n’importe quoi d’autre, et ne doivent jamais déposer l’armure qu’ils ont autour de leur corps ni changer l’arme qu’ils ont reçue en partage. Qu’est-ce qui distingue l’homme des autres espèces animales ? L’animal est « spécialisé » ou adapté à la nature.

Il possède des capacités dont il ne peut changer. III° partie – ligne 15 à 19 : La main se caractérise par sa non spécialisation et sa polyvalence. Phrase 6 : L’homme au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d’en changer et même d’avoir l’arme qu’il veut quand il veut. Au contraire, l’homme du fait de son inachèvement originel, possède la capacité de s’adapter par lui-même à son milieu du fait de la polyvalence de la main.

La main fait de l’homme un être producteur et créateur. Phrase 7 : Car la main devient griffe, serre, corne ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Phrase 8 : Elle peut être tout cela, parce qu’elle est capable de tout saisir et de tout tenir.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles