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« Quand ne sommes-nous pas maîtres de ■ nos paroles ? »

Publié le 14/01/2020

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Plan détaillé

Introduction

L'ivresse, les émotions intenses ou le délire fiévreux sont des états anormaux : nous les reconnaissons au fait que l'individu n'est plus maître de ses paroles. Notre état normal et conscient se définit donc, au contraire, par le fait que nous sommes maîtres de nos paroles. Mais le sommes-nous vraiment, ou totalement? Ne sommes-nous pas souvent surpris par un « lapsus révélateur », ou atterrés devant la déformation de nos paroles lorsqu'elles sont reprises par un tiers ?

Après avoir précisé en quoi consiste la maîtrise de nos paroles, nous en verrons les limites avant de nous demander si la maîtrise totale peut vraiment être l'idéal du sujet conscient.

« paroles à nos pensées, et en aval, dans le rapport de l'intention de signification à la compréhension par autrui.

e Que signifie « être maître de ses paroles » ? Être maître de ses paroles, savoir ce que l'on dit, parler à pro­ pos : autant d'expressions voisines qui renvoient généralement à la qualité normale du discours et de la conversation.

Cette expression signifie, simplement, que nous décidons souveraine­ ment, c'est-à-dire sans être influencés de l'extérieur, du moment où nous parlons (nous ppµvons choisir de nous taire, d'être « avares de paroles » ), de la façon dont nous exprimons nos idées et donc de ce qu'autrui retiendra de nos paroles.

li y a cor­ respondance exacte entre ce que nous pensons et les paroles que nous prononçons : elles « ne dépassent pas nos pensées » ni ne les trahissent • En quoi pouvons-nous ne pas être maîtres de nos paroles ? Pour éviter de tomber dans une simple énumération, il faut trou­ ver des axes de réflexion.

Par exemple les lacunes de la maî­ trise dans la formulation et les lacunes au niveau de la réception par autrui.

a.« Le moi n'est pas maître dans sa maison» disait Freud.

Sans aller jusqu'à dire que c'est« l'inconscient» qui nous diète nos paroles, nous ne maîtrisons pas consciemment toutes les dimen­ sions de l'acte d'énonciation, l'origine des images que nous employons, les idées ou tournures que nous empruntons à d'autres, etc.

· · b.

Prendre la parole ou être interpellé ? Lorsque nos· paroles sont une réplique à une interpellation qui nous surprend, nous devons improviser et nous ne pouvons avoir le recul de la pré­ paration.

Et même lorsque la parole est préméditée et ressas~ sée, l'événement de l'énonciation entraîne parfois des modifications qui nous surprennent c.

Les paroles s'envolent ...

Elles peuvent ne pas être écoutées, ou être mal retransmises.

Un mot peut déclencher une tempête ..

Nous ne sommes pas maîtres de ce qu'autrui fait de nos paroles.

, ++++++++++++++++++~++++++ BIBLIOGRAPHIE R.

DESCARTES,« Lettre du 23 novembre 1646 au marquis de Newcastle», Pléïade.

S.

FREUD, Essais de psychanalyse appliquée, Gallimard.

96 1 .

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