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Les rapports problématiques entre foi et raison

Publié le 07/10/2018

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La philosophie ou la science peuvent remplacer la foi et la théologie. Si tout le monde était habitué à utiliser sa raison, nul doute qu’il en irait ainsi. Mais c’est loin d’être le cas. Spinoza remarque que rares sont ces hommes en qui la raison domine. Or on trouve dans les livres sacrés les procédés suivants : des images fortes, des personnifications de Dieu, etc., tout ce qui est propre à émouvoir ou à faire peur. La théologie a donc pour objectif, selon lui, d’incliner à une attitude de respect et d’obéissance. Elle veut susciter des actions justes et charitables à l’égard de ceux qui ne le font pas par eux-mêmes. De sorte qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre ce qui est écrit, comme si c’était une vérité. Raison et foi sont complémentaires et non opposées ou concurrentes. L’une nous fait connaître la vérité, nous offre un savoir ; l’autre nous fait pratiquer l’obéissance. Mais n’est-ce pas une analyse qui instrumentalise la religion ?

« c.

Exem ple L' une de ces « pr eu ves », reprise par Leibni z, consis te à appliquer le principe de la contingence du monde : chaque chose qui existe est conting ente du fait qu 'elle n' est pas éternelle, et n'a pas toujour s été, elle peut donc ne pas être.

Il faut alor s une cause pour la faire exister , qui elle-même doit avo ir une cause, etc.

Or de rien, rien ne peut naître.

Il y a donc une premi ère cause de tout, totalement néces sair e et cause d'elle-même :on l'appelle Dieu.

L'ar gu ment est en effet rationnel, car il uti­ lise la loi de causalité.

La raison est-e lle ? a.

Le dieu des phil osophes L' ar gu ment préc édent n'est pas probant, d'abord dans son contenu.

Kant mont re qu'il présuppose une association qui ne va pas de soi: ce qui est nécessa ire n'est pas forcé ment un être, et encor e moins un être parfait, créate ur de toutes choses.

La preuve ne nous amène pas à Dieu, elle le su pp ose déjà présent et déf ini.

Ce qui relè ve du sophisme.

Elle pose aussi un problème sur la natur e de la relig ion.

Ce Dieu que l'on déduit est davantag e un être de raison, un concept abstra it d'expli­ ca tion, ce n'est pas un être dont la présence est sentie et qui se serait révélé aux 0 0 Déisme et théisme Le déisme est la conception phil osophique et rationn elle selon laquelle existe un dieu, auquel nous n'a ccédons pas par la Révéla tion, mais par le raiso nnement.

Le théisme est, lui, plus précis, en pr éte ndant connaître au mo yen de la raison cer taines proprié tés divines comme la bont é et l'i ntelligence suprêmes : ce qu'aff irme Rousseau, par ex empl e.

0 0 hom mes.

Il s'agit, comme le dit Pascal, du« Dieu des philosophes », et non celui de Moïse, Jésus ou Mahome t.

Peut-on parler encore de religion véri­ table si l'on se rappor te à Dieu exclu sivement par la raison ? b.

La conti ngenc e de la foi D'un point de vue moral, Kant fait ainsi la dif fé­ rence entre la relig ion naturelle dans laquell e «j e dois savoir que quelque chose est un devoir ava nt de pouv oir le reco nnaître comme comma ndement di vin » et la religion révélée où « je dois d'abord savo ir que quelque chose est un commandement di vin avant de le reco nnaître comme mon devoir ».

Dans le premier cas, privilégié par Kant, c'est la ra ison qui me donne cette connaissance, la foi se sur ajoutant à elle, mais de façon non nécessaire.

Car je peux agir moralement par la seule raison.

Que reste -t-il alor s de la foi, et de la théol ogie ?. »

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