Devoir de Philosophie

La religion: Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion.

Publié le 29/01/2020

Extrait du document

religion

Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion.

1 « Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions,

vous dites que l’homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l’illusion religieuse, que sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle ; oui, cela est vrai de l’homme à qui vous avez instillé dès l’en-

5 fance le doux - ou doux et amer - poison. Mais de l’autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d’aucune névrose n’a-t-il pas besoin d’ivresse pour étourdir celle-ci ? Sans aucun doute l’homme alors se trouvera dans une situation difficile : il sera contraint de s’avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l’ensemble de l’univers : il ne sera plus le centre de la création, l’objet des 10 tendres soins d’une Providence bénévole. Il se trouvera dans la même situation qu’un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud. Mais le stade de l’infantilisme n’est-il pas destiné à être dépassé ? L’homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s’aventurer dans l’univers hostile. On peut appeler cela “l’éducation en vue de la réalité” : 15 ai-je besoin de dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d’attirer l’attention sur la nécessité qui s’impose de réaliser ce progrès ? »

CORRIGE COMPLET

religion

« b.

Critique freudienne de celte tltèse .....

fonction thérapeutique que Freud n'attribue pas à une reli­ .....

gion en particulier, mais au fait religieux lui-même.

Deuxièmement, la religion est présentée immédiatement .....

comme " une illusion ».

Cette illusion religieuse, conformé­ ····· ment au concept de l'illusion, fonctionne sur le mode d'une .....

croyance en des idées fictives et agréables qui matérialise un .....

désir que la réalité laisse insatisfait.

Troisièmement, l'illusion consolatrice n'a de sens que si .....

l'on conçoit l'existence humaine sur le mode de l'insatisfac­ .....

tion et du malheur.

En effet, pour qu'elle agisse comme un .....

remède, il faut nécessairement admettre qu'il y ait d'abord .....

une souffrance qu'elle s'attache à atténuer : « le poids de la .....

vie, la réalité cruelle »justifierait la finalité religieuse.

Le fait .....

religieux n'est donc pas considéré ici comme l'expression de .....

la grandeur spirituelle de l'homme, mais eomme le symptô­ .....

me de sa faiblesse psychologique.

C'est cette fonction thérapeutique de l'illusion religieuse .....

que Freud va remettre en question.

Procédant en deux temps, Freud va d'abord faire valoir la .....

vérité de cette thèse pour ensuite en montrer les limites.

Dans le premier moment positif de la critique, il semble .....

concéder à son adversaire la vérité de sa thèse.

Son « Oui » .....

contraste étrangement avec ses premiers mots par lesquels il .....

se déclarait « en contradiction » avec son adversaire.

Mais .....

son adhésion est d'emblée restrictive : la thèse de l'illusion .....

consolatrice n'a pas de portée universelle, mais seulement .....

particulière ne concernant que ceux à qui,« dès l'enfance, le .....

doux ou doux et amer -poison » a été injecté.

L'illusion .....

devient ici « un poison » qui a été " instillé » lentement en .....

l'homme et ce, dès l'enfance.

Autrement dit, la croyance reli­ .....

gieuse n'est pas innée mais acquise, résultant d'une éduca­ .....

tian qui commence «dès l'enfance».

Or, on sait que pour .....

Freud, l'enfance est une étape décisive où se forment le .....

caractère et le comportement de l'adulte.

En outre, la conno­ ····· tation péjorative du verbe « instiller » signale que cette édu­ .....

cation religieuse s'exerce sur l'enfant à la manière insidieuse .....

d'un poison « doux ou amer».

Freud démasque ce que dis­ .....

simule la valeur consolatrice de l'illusion religieuse.

Cette .....

illusion soulage parce qu'elle a d'abord affaibli l'homme et .....

devient alors la consolation de l'homme malade.

79. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles