Devoir de Philosophie

Rousseau et le Contrat Social

Publié le 01/04/2021

Extrait du document

rousseau

Rousseau élabore dans “Du contrat social”, une réponse au problème de l’inégalité et de la servitude régnant parmi les autres. Il y décrit les conditions qui rendent une autorité politique juste, respectant l’égalité entre tous les citoyens : une union juste entre les hommes passe par la formation d’une volonté générale qui s’incarne dans un contrat établit avec les autres et avec lui-même. Dans la formule énigmatique “on le forcera d’être libre”, Rousseau affirme que celui qui refuse d’obéir aux lois peut y être contraint par le corps social, mais il ajoute que cette contrainte sert en fait la liberté de celui qui y est soumis. Il y relève alors un paradoxe dans la tension existante dans notre existence en tant qu’individu et notre existence en tant que citoyen. On peut alors y voir une interrogation sur le lien entre conciliation de l’obéissance civique avec la liberté. Alors que Hobbes pense que le souci d’être en sécurité est le principal moteur de la vie sociale, Rousseau affirme que “renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme”. Non seulement la liberté est inaliénable, et nul ne peut vouloir être soumis à un autre, mais surtout les hommes s’associent pour conserver leur liberté et se préserver des rapports de dépendance personnelle. Nous séparerons ce texte en quatre parties, de prime abord, nous redéfinirons certains termes principaux qu’utilisent Rousseau. Ensuite, nous remarquerons que le souverain est supérieur aux autres et qu’il exerce son pouvoir sur la totalité du corps social. Puis, nous remarquerons que “l’individu” et “le citoyen” sont deux termes qui divergent. Pour conclure, nous ouvrirons le sujet davantage. Pour Rousseau, la liberté de l’homme est strictement une liberté d’indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d’autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c’est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté “formellement d’indépendance infinie” est réellement restreinte. Cette liberté d’indépendance je l’ai perdue dès lors que je vis en société puisque je suis lié par des liens de dépendance mais surtout par des liens d’obligation à commencer par avoir accepté d’obéir à des lois. A partir de là, je vais gagner trois sortes de libertés en rentrant dans “l’ordre civil” : la liberté politique (être soumis à la volonté générale et pouvoir contribuer à sa définition), la liberté civile (la société me protège ainsi que mes biens et me garantit de pouvoir faire tout ce que la loi ne m’interdit pas) et la liberté morale (je fais ce que je fais, par une décision volontaire)

rousseau

« passer leurs intérêts à travers ce souverain.

Le souverain est une source sûre et fiable, il ne cherche qu’à réunir les individus entre eux, dans un même corps social.

Par ailleurs, les individus qui constituent ce groupe social sont politiquement dangereux.

Le souverain est décrit comme une source pure, une seule personne au pouvoir permettant de régner sur ce corps.

"Souverain" est ici à prendre au sens de "État souverain" ou "peuple souverain".

Selon Rousseau, le souverain provient de l'intérêt de tous les membres du peuple réuni.

Ainsi, le souverain représente le Bien commun de la communauté, dont il ne convient pas d'aller à son encontre. Mais quel est ce pouvoir qu’il exerce sur les membres ? Il veut mettre en accord l’intérêt des individus, car dans le cas contraire, les individus n’auraient pas de raison de le laisser au pouvoir.

Si en tant qu’individu, j’ai une volonté particulière, et des intérêts propres, en tant que citoyen j’obéis à une volonté générale qui est aussi l’expression de ma volonté.

Dans le contrat, je m’engage à dépasser mon égoïsme pour un intérêt général où chacun y trouve son compte.

En passant ce contrat, j’abandonne une partie de mes désirs pour pouvoir jouir des droits du citoyen.

La loi, quand elle exprime une volonté générale qui n’erre pas, garantit la liberté et l’égalité des citoyens et permet l’instauration de la justice.

Rousseau souligne ainsi la volonté générale comme maître de tout dès lors que l’on s’engage à être au sein du corps social et politique. Le souverain occupe une place importante au sein de l’aliénation d’un peuple.

Le peuple est par ailleurs à l’origine des lois et il peut les changer.

Ainsi l’individu est à la fois l’homme et le citoyen, il a des intérêts privés et des intérêts publics dans la société. Selon Rousseau, on rencontre une difficulté logique, l’homme a d’un côté souscrit à un pacte social, mais de l’autre, on remarque qu’il est avant tout un individu.

Dès lors la question de comment faire pour être en même temps à l’extérieur et à l’intérieur du pacte ? Rousseau revient au terme à une étude de l’homme, il nous rappelle que l’homme a “une existence absolue et naturellement indépendante”.

Il rappelle ainsi la définition de l’homme tel quel est perçu, autrement dit l’homme est un être isolé des autres, il est indépendant, et il vit seul mis-à-part lorsqu’ils rencontrent d’autres personnes.

Comme il le dit “son intérêt particulier, peut lui parler tout autrement que l’intérêt commun” c’est à dire que l’individu dans son rapport réflexif à lui-même découvre des intérêts qui s’opposent ou qui diffèrent de ce que recherche la collectivité politique.

A travers sa raison, l’homme calcule.

Or, lorsque Rousseau nous dépeint le projet du pacte social, l’homme devrait alors faire appel à autre chose que sa raison.

La raison étant un bien personnel, un bien dans le sens où elle me permet de me développer personnellement, alors l’homme va devoir voir au-delà de cela.

Il va devoir être entre deux logiques rationnelles, celle de l’intérêt personnel et l’autre, politique, autrement dit celle du peuple.

Même si la raison est aperçue comme un outil, il n’en demeure pas moins que l’individualité est présente, comme nous l’avons vu auparavant, l’homme est par nature un être seul. Le groupe nominal “l’existence absolue” que dit Rousseau suggère que l’homme en soi ne se définit, ne se voit pas à travers les autres et que c’est seulement par pur volonté indépendante qu’il a décidé de s’associer ainsi. Mis à part l’individu en tant que tel, Rousseau relève l’état social du citoyen, l’état dans lequel il n’est plus individu, car l’individu se démarque dans son individualité, mais dans un corps social. L’individu social n’est plus un individu naturel, puisque l’individu naturel ne se développe pas par ses propres intérêts mais bien par des intérêts dorénavant communs.

Quand Rousseau dit “Le peuple soumis aux lois doit en être l’auteur” il remarque que chaque individu promet d’obéir à la volonté. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles