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« Il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d'ardeur »

Publié le 31/08/2014

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Descartes établit dans cet extrait la compatibilité entre désir et inten­tion morale. Sans doute serait-il insoutenable que n'importe quel désir puisse être moral. C'est donc en sélectionnant les objets désirés, et en n'affirmant comme désirables que ceux qui nous apparaissent à la fois comme dépendant de nous et comme bons que l'accord est réalisable avec le point de vue moral. Ce qui signifie que le bien ne nous échoit pas par miracle : sa réalité dépend au contraire de notre volonté, et, en-deçà, de notre connaissance bien claire de la bonté du désirable et de notre capacité à y maintenir l'application de notre volonté.

« Plan Introduction 1.

-Deux catégories de désirs II.

-Définition de la vertu III.

-Bien connaître et bien faire Conclusion.

CORRIGÉ [Introduction] Le désir est souvent considéré par la philosophie classique comme nocif.

Or Descartes, dans cet extrait, établit au contraire qu'il existe des désirs tout à fait recommandables, et que la recherche de leur objet ne peut nous apporter, outre une satisfaction, qu'une progression dans la vertu.

Ce n'est donc pas le désir en soi qui est condamnable : doivent être assouvis ceux qui concernent les choses « bonnes ».

[1 -Deux catégories de désirs] Au début du texte, Descartes réactive une distinction dont l'origine se trouve chez les stoïciens : parmi les choses, certaines dépendent de notre volonté, alors que d'autres lui échappent complètement.

Selon que le désir porte sur l'une ou l'autre de ces catégories, il a quelque chance d'être satisfait ou non.

Oublier cette distinction nécessaire, c'est d'abord commettre une «erreur», puisque cela témoigne d'un défaut de connaissance et de définition claire, d'une confusion dans les conceptions.

Relativement aux choses qui dépendent de notre libre arbitre, c'est­ à-dire de notre capacité à pouvoir les choisir et les faire advenir, le texte sous-entend une seconde distinction nécessaire : certaines sont bonnes, d'autres sont mauvaises.

C'est évidemment aux premières qu'il convient de s'intéresser.

Une fois repérées les choses bonnes qui dépendent de nous, le désir de les réaliser est immédiatement justifié par leur qualité même; c'est pour­ quoi on n'a aucunement à craindre, dans ce cas, un excès de désir.

Tout au contraire, nous devons les désirer avec une ardeur maximale, puisque faire les choses bonnes correspond au comportement vertueux.

Il y a ainsi accord entre le désir et la quête de la vertu.. »

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