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Sujet : Tout est-il politique ?

Publié le 30/11/2013

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  Au jour d'aujourd'hui, pratiquement toutes les sociétés vivent politiquement, c'est-à-dire qu’elles doivent respecter des lois, qu'elles ont des droits et des devoirs. Le citoyen charge la politique d'organiser la société pour que celle-ci devienne idéale. La sphère politique prétend s'occuper de tout. La politique peut parfois apparaître comme un dépassement d'un rapport de domination. Dire que tout est politique signifie donc que toutes les dimensions de la vie humaine sont traversées ou concernées pas les liens politiques.

  Toute notre vie est-elle régie par des lois ? Que reste-t-il de la liberté humaine ?

  La politique n'atteint pas certaines sociétés ou certaines personnes mais nous avons besoin de vivre en société, car vivre autrement ne serait qu'une lutte pour survivre sans aucun but précis.

 

 

  Nicolas Machiavel a dit: “Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout.” Il nous montre ici que toute notre vie, publique ou privée, n'est pas entièrement régie par des lois même si la politique en fait partie. Tout d'abord, nous pouvons parler d'un extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) de Rousseau dans lequel il nous explique qu'au début de l'humanité, il n'y avait pas de société et que la "société naissante" n'était pas encore la société politique. Au fil du temps, le genre humain s'étendait et les relations établies entre les hommes créèrent la société. Selon Rousseau, cet état était le "meilleur à l'homme." Il nous prouve alors que l'homme peut vivre à l'état "naturel" (débarrassé des artifices surtout néfastes nés de la société, de l'histoire), sans forcément avoir besoin de politique ou de lois. 

« peut exister." Il nous démontre que l'on peut vivre sans argent et sans l'aide, ni la compagnie d'au trui et peut se rattacher à l'œuvre de Rousseau ( Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes) dans laquelle il disait qu'au tout début, le premier soin de l'homme était de conserver son existence en faisant usage des productions de la terre.

Nous pouvons ainsi constater que dans le film, Alex Supertramp (Emile Hirsch) passe ses journées à chasser et à essayer de trouver de la nourriture dans l'unique but de survivre.

Si au départ, seule la survie comptait, la foi peut alors être un effet de la société.

A u commencement, la sexualité était pratiquée p our pouvoir donner naissance à de nouveaux êtres humains et ne pas mettre fin à la race humaine.

Mais aujourd'hui, celle -ci est plus souvent une question de désir et notre intimité ne dépend pas de la politique.

Nous pouvons également affirmer que tout n'est pas essentiellement politique en montrant l'exemple d'Antigone.

Pendant la guerre des sept chefs, les deux frères d'Antigone, Polynice et Étéocle, s'entre- tuent.

Créon qui est, à la fois, l'oncle d'Antigone et le nouveau roi de Thèbes, refuse d'enter rer Polynice car il le considère comme un traître.

Antigone se rebelle contre son oncle et annonce qu'elle enterrera son frère quoi qu'il advienne.

Nous pouvons voir ici l'opposition entre la morale et la loi, cet acte n'est pas légitime.

On peut alors penser que la morale ne dépend pas de la politique.

Nous pouvons donc en déduire que l'absence de politique peut relever de la liberté humaine.

Mais cette liberté et cette absence d'autorité politique peuvent causer l'anarch ie, le désordre dans la société.

Aristote a dit: "La fin de la politique est la fin suprême." Pour lui, nous ne pouvons pas survivre sans politique car ce fonctionnement fait entièrement partie de nos vies, que sans celui- ci, nous ne valons rien.

En mentionnant la "fin", il parle sûrement de la fin d e l'humanité, la fin de l'existence des humains.

Karl Marx décrit la politique par le travail et l'organisation économique dans la Critique de l'économie politique (1859).

Alors, le manque de travail et d'organisation économique peut provoquer un désordre, peut- être même l'anarchie.

Il y a également certains de nos comportements qui paraissent être "naturels" mais qui relèvent entièrement de la politique.

Nous pouvons par exemple penser à la politesse.

Pour la plupart des humains, ce comportement paraît évident à adopter .

Quand nous saluons ou remercions une personne, inconsciemment, nous le faisons pour av oir une bonne apparence.

En sal uant la personne, nous lui demandons son état, son humeur, même si nous ne nous soucions pas forcément de la réponse.

Notre seul but en agissant de cette manière est d'avoir une bonne réputation, de ne pas paraître étrange et surtout de pouvoir bien s'intégrer dans la société afin de ne pas se sentir seul.

Jürgen Habermas, un théoricien allemand , dit que " Le citoyen est dépolitisé, réduit au rang de consommateur de presse sans conscience critique, sans désir de jugement, ni volonté de débattre." Il fait allusion ici au fait que nous, les êtres humains, sommes pratiquement tous déresponsabilisés de la vie politique.

Nous acceptons la tranquillité que ce fonctionnement nous offre en échange de notre souveraineté.

Peut- être qu'en nous déresponsabilisant, nous nous déshumanisons.

Dans ce contexte, le terme "dépolitisé" peut au contraire signifier une aliénation de l'être humain au profit de la politique.

Cela signifie alors que nous sommes désormais incapables de réagir à propos du fonctionnement de la vie politique, que nous sommes soumis à celui- ci et que nous ne nous rendons pas co mpte de cette souveraineté.

L'être humain subit cette soumission malgré lui.

L'individu est pris en charge par un mode paternaliste par l'État.

Les citoyens. »

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