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Les virtuoses du langage : les sophistes

Publié le 14/10/2019

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langage

la rhétorique, en tant quart du bien parler, c'est-à-dire de s'exprimer avec force et conviction, comme discipline de base pour tout citoyen qui prétend jouer un rôle politique. Pas de carrière politique en effet qui puisse raisonnablement s'envisager sans la maîtrise de cet art qui vous gagne la confiance du peuple et vous assure de sa docilité.

 

Le grand mérite des sophistes fut de dissocier la cité du cosmos et de créer une pédagogie entièrement nouvelle qui faisait une large place à la rhétorique. Ils ne tardèrent pas à constituer une classe d'éducateurs professionnels qui, sans faire directement de politique, car ils étaient pour la plupan étrangers à la Grèce (donc barbares), voulurent influencer la vie de la cité.

 

Par leur enseignement, la loi va cesser d'être considérée comme l'expression définitive, figée, d'un droit naturel, d'essence divine, qui doit non seulement inspirer la vie publique, mais régir jusqu'en ses moindres détails la vie privée des citoyens, conçue comme le reflet de la vie de la cité.

langage

« cause les fondements mêmes de la ciré qu'on avait pu croire définitifs, et d'instituer la rhétorique, en tant qu'art du bien parler, c'est-à-dire de s'exprimer avec force et conviction, comme discipline de base pour tout citoyen qui prétend jouer un rôle politique.

Pas de carrière politique en effet qui puisse raisonnablement s'envisager sans la mattrise de cet art qui vous gagne la confiance du peuple et vous assure de sa docilité.

Le grand mérite des sophistes fut de dissocier la cité du cosmo s et de créer une pédagogie entièrement nouvelle qui faisait une large place à la rhétorique.

Ils ne tardèrent pas à constituer une classe d'éducateurs professionnels qui, sans faire directement de politique, car ils étaient pour la plupan étrangers à la Grèce (donc barbares), voulurent influencer la vie de la cité .

Par leur enseignement, la loi va cesser d'être considérée comme l'expression définitive, figée, d'un droit naturel, d'essence divine, qui doit non seulement inspirer la vie publique, mais régir jusqu'en ses moindres détails la vie privée des citoyens, conçue comme le reflet de la vie de la cité.

Le droit naturel, inspiré d'une nature injuste, apparatt de plus en plus comme celui du plus fon.

C'est un mal nécessaire qui assure provisoirement l'équilibre entre deux forces inégales et antagonistes : d'une part, la multitude des esprits faibles, de l'autre une minorité d'esprits forts et dominateurs.

Dans ces conditions, il revient à l'homme instruit de corriger les injustices de la narure.

Pour ce faire, la loi doit être considérée comme une institution humaine, une convention (nom os ) arbitraire, relative et provisoire.

Elle établit un équilibre précaire entre des citoyens considérés comme égaux en droit Cette situation nouvelle ressemble par bien des aspects à l'époque pré-révolutionnaire du siècle des Lumières.

La critique de la religion par les sophistes eut pour résultat que les dieux cessèrent d'apparaitre comme les supports ou les garants intangibles qui permettaient aux défenseurs de la morale et aux gardiens de la loi de maintenir le peuple en état de suj�on.

Depuis quelque temps déjà, les rigueurs de la loi se heunaient au mur de la vie privée : soumis dans sa vie publique, le citoyen s'en affranchissait autant que possible dans sa vie privée.

Au nom de la tolérance, les sophistes, très individualistes, se posèrent en défenseurs du bonheur et du plaisir.

Aussi a-t-on pu écrire qu'ils avaient fait descendre la philosophie du ciel sur la terre.

Et cette philosophie était profondement hédoniste.

En effet, abandonné des dieux, -ou les ayant rejetés -l'homme en se découvrant seul sur la terre, doit savoir qu'il ne peut compter que sur lui-même : sa lucidité, son esprit de solidarité (manifesté dans la vie politique), sa faculté de persuasion (exprimée par le discours) sont désormais ses seules armes, mais leur efficacité est loin d'être négligeable.

A leur façon, les sophistes furent des humanistes .

L'homme grec étant avant tout un citoyen, il restait aux sophistes, ap�s avoir défini le rôle de l'homme sur terre, à l'installer dans la cité, c'est-à-dire à lui faire prendre conscience de ses responsabilités de citoyen.

Sa première responsabilité consiste à se créer ses propres lois.

Comme la force principale d'un état demeure ses lois qui sont désormais l'oeuvre des Citoyens, le meilleur moyen de garantir à la cité les meilleures lois est de former le citoyen en vue de cette tâche.

L'éducation remplira cette mission de préparer les meilleurs citoyens pour le meilleur état possible.

FJie a donc une mission politique à remplir.

C'est pourquoi l'Etat doit s'y intéresser, la prendre en charge.

D y va de son propre avenir.

Aux disciplines traditionnelles -et scientifiques -qu'étaient l'arithmétique, la géométrie et l'astronomie, les sophistes ajoutèrent la grQinlnQire , la rhétorique et la. »

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