1996 : politique française La majorité sur la défensive
Publié le 03/12/2018
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À la fin de l’année 1996, la majorité n’a toujours pas réussi à surmonter ces handicaps. La montée persistante du chômage, le fiasco de l’annonce d’une baisse de l’impôt sur le revenu, immédiatement effacée par l’augmentation de la fiscalité locale, le débat à peine ouvert - et rapidement avorté - sur la modernisation de la vie politique : tout a contribué à renforcer l’inquiétude ou la « morosité » des Français. Or, pour surmonter ce climat délétère, le gouvernement n’a guère pu, jusqu’à présent, compter efficacement sur sa majorité. Celle-ci est trop divisée et hésitante. Jusqu’à la fin de 1996, elle a même semblé plus préoccupée par le sort d’un Premier ministre affaibli par son impopularité que par la préparation de l’échéance majeure des élections législatives de 1998.
Depuis mai 1995, la droite détient la plupart des leviers du pouvoir politique : Elysée, Matignon, Assemblée nationale, Sénat, sans parler des pouvoirs exécutifs locaux.
Rarement, pourtant, une majorité aussi écrasante aura paru aussi embarrassée, maladroite et incapable de bénéficier de l'état de grâce qui accompagne traditionnellement une victoire présidentielle.
Face à une opposition de gauche tout juste convalescente et face à la menace du Front national, le RPR et l'UDF semblent donc aborder l'échéance des élections législatives prévues en 1998 dans une position défensive.
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