1996: Le renouveau politique de la Roumanie

Au terme de trois scrutins successifs (élections locales en juin, legislatives et présidentielle en novembre), l'année 1996 s'est achevée par un renversement total du rapport de force politique. La victoire de l'opposition (démocratique) a etc incarnée au premier chef par la Convention démocratique (regroupement d'une quinzaine de formations, au premier rang desquelles le PNP et le parti national) avec, à ses côtés, l'Union social-démocrate (USD) de l'ex-Premier ministre Petre Roman et l'Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), porte-parole des intérêts d'une minorité hongroise forte de quelque deux millions d'habitants. Ce succès a symbolisé aux yeux des opposants beaucoup plus que la simple éviction du président lliescu et le recul de sa formation,

Sept ans après la chute

du régime dictatorial des Ceausescu (22 décembre 1989), la « révolution » roumaine trouve un ultime épilogue avec la victoire électorale d'Emil Constantinescu et de sa formation, le Parti national paysan chrétien-démocrate, chef de file d'une opposition qui, en raison de sa jeunesse et de ses divisions, avait jusque-là été incapable de battre un pouvoir toujours marqué par l'empreinte du passé communiste de plusieurs de ses dirigeants, à commencer par le président Ion Iliescu.