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La pénétration des États-Unis en Afrique

Publié le 03/12/2018

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S’appuyant sur ce constat et convaincus que cette transition annonce un développement de type asiatique, les États-Unis ont réévalué leur politique africaine en 1996. La situation des échanges commerciaux est au cœur de cette réorientation, le déficit commercial des États-Unis avec l’Afrique en étant l’élément premier. En 1995, alors que les exportations américaines, en croissance de 23 % sur un an, atteignaient 5,4 milliards de dollars, les importations, essentiellement constituées de pétrole brut (les deux tiers du total) et de produits miniers, s’élevaient à 12 milliards de dollars. Les exportations américaines vers l’Afrique ont généré, en 1995, près de 100 000 emplois et représentaient un marché supérieur à celui de l’ensemble de l’Europe de l’Est ou des Républiques ex-soviétiques. Les quatre cinquièmes de ces exportations sont des produits manufacturés, destinées, pour moitié, à l'Afrique du Sud. L’accroissement de la part détenue par les États-Unis (8 %, contre 41 % pour l’Union européenne, dont 22 % pour la France) dans l'ensemble des importations africaines constitue l’enjeu principal. Par ailleurs, la rentabilité des investissements des entreprises multinationales américaines en Afrique serait, avec un taux annuel de 25,5 %, la plus forte du monde (16,6 % dans les pays en développement et 8,6 % dans les pays développés). 

Depuis le début de la décennie quatre-vingt-dix, malgré la persistance des conflits et d’une grande pauvreté, la donne politique et économique a singulièrement évolué en Afrique subsaharienne.

 

Aussi la communauté internationale et, plus particulièrement, les Etats-Unis ont-ils été conduits à redéfinir leur présence dans cette partie du monde. Trois raisons le justifient.

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