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LA Radio de 1950 à 1959 : Histoire

Publié le 13/12/2018

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À l’aube des années cinquante, la radio n’a plus à démontrer son importance. La guerre l’a consacrée dans sa puissance d’information. Le pouvoir des ondes a très rapidement suscité entre les stations une intense compétition pour la conquête des auditeurs. La guerre des ondes vient mettre en jeu, au-delà d’intérêts économiques considérables, des conceptions de communication antagonistes.

 

La Radiodiffusion française, soumise au régime de monopole absolu de l’Etat, est implicitement devenue la Radio-Télévision française en 1949 sans que son statut ait été modifié. Depuis la Libération, seize projets de statuts ont été élaborés — certains ont même été présentés au Parlement — sans qu’aucun n'aboutisse. Il faut attendre l’ordonnance du 4 février 1959 pour que le service ministériel se transforme en un établissement public à caractère industriel et commercial, doté d’une personnalité juridique autonome, sous l’autorité du ministre chargé de l’information.

 

Le monopole public de la radio a rejeté aux frontières du territoire les initiatives privées: les radios périphériques, financées par la publicité, développent une intense concurrence. Radio-Luxembourg, Radio-Andorre et Radio-Monte-Carlo poursuivent, en face du monopole public de la Radiodiffusion française, la voie privée et commerciale de la radio. Deux styles de radios s’affrontent donc sur le territoire français au cours de la décennie. A la même époque, l’essor naissant de la télévision aurait pu ébranler la toute-puissance des stations radiophoniques, si elle avait disposé d’un nombre suffisant d’émetteurs pour couvrir l'ensemble du territoire. Pour l’instant, la télévision n’est pas encore un réel objet d’inquiétude.

 

Chacune des stations radiophoniques incarne une conception particulière, déterminée en grande partie par son statut propre, duquel résultent l’esprit et la forme de ses programmes.

 

La Radiodiffusion française propose trois programmes: l’un national, d’exigence plutôt culturelle, l’autre parisien, plus populaire, et le troisième, Paris-Inter, composé principalement d’émissions musicales. Sous l’impulsion d’un homme, Wladimir Porché (renouvelé dans ses fonctions de directeur général le 9 février 1949), assisté par son directeur des programmes, Paul Gilson, la Radiodiffusion française soutient de hautes ambitions sur le terrain de la création.

 

Grâce aux émissions de prestige, les auditeurs peuvent assister chez eux aux plus grands concerts internationaux ou aux spectacles de la Comédie-Française. Les émissions littéraires et artistiques font entendre les plus grandes personnalités du monde culturel tels

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« L:apparition d'Europe n"l, aux côtés de la station de diver­ tissement et de celle du service public aux ambitions culturelles, donne à la radio un tempo et la fait participer à l'esprit du temps.

Fin 1959, Europe n"l lancera son émission Salut les copains! Mais c'est déjà une autre voix radiophonique.. »

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